Deux hommes de 21 ans ont perdu la vie près de Nantes, à cause d'un accident de voiture. Ils avaient refusé d'obtempérer après un contrôle de police dans le quartier des Dervallières. Le procureur de Nantes fait un point sur l'avancée de l'enquête.
Renaud Gaudeul, procureur de Nantes, a tenu ce mercredi 25 janvier une conférence de presse pour partager les informations rassemblées à propos de la mort de deux hommes après un refus d'obtempérer à un contrôle de police.
Âgés de 21 ans, les deux jeunes hommes sont décédés en percutant un arbre aux alentours de 4h du matin.
Les deux individus étaient originaires du Morbihan et inconnus des services de police. le conducteur était propriétaire de sa voiture, une Renault Mégane, et titulaire du permis de conduire. Il est décédé sur le coup.
Le passager a trouvé la mort quelques minutes plus tard, alors que les fonctionnaires de police essayaient de lui porter secours.
Des vitesses relevées jusqu'à 140 km/h
Les trois policiers ont tenté de contrôler les deux jeunes automobilistes aux alentours de 3h40 du matin, constatant que leur véhicule était arrêté en pleine voie de circulation.
Le véhicule démarre très lentement avec une conduite qui "paraît hésitante" aux policiers. Ils actionnent le gyrophare et tentent d'arrêter le véhicule en le bloquant, sans succès et sans réaction du conducteur, qui roule toujours à faible allure.
Les voitures arrivent au rond-point d'Armor et la Renault Mégane prend la route de Saint-Nazaire. "C'est à ce moment que le véhicule accélère fortement avec des vitesses relevées à 140 km/h", précise le procureur.
Le conducteur sort de la quatre voies au niveau de la sortie Orvault-Vannes et prend un rond-point à l'envers. Il s'engage sur la rue de la Syonnière à Saint-Herblain. Les policiers ralentissent au vu de la dangerosité de la route et "perdent la voiture de vue dans les virages".
Ils découvrent le véhicule accidenté après avoir parcouru 10 kilomètres en 6 minutes, soit une vitesse moyenne d'environ 100 km/h.
L'autopsie des jeunes hommes seront réalisées dans les prochains jours. Quant au motif du refus d'obtempérer, le procureur déclare "avoir quelques pistes, mais rien de vérifié pour le moment".