Un trentenaire est monté en haut d'une grue près de la rue du Maréchal-Foch à la Roche-sur-Yon, en Vendée, ce lundi 23 janvier. Il a entamé une grève de la faim et menace de se suicider pour contester sa condamnation en appel pour des faits d'agression sexuelle aggravée.
Un homme de 36 ans occupe une grue située près de la Roche-sur-Yon depuis ce lundi matin. Il a entamé une grève de la faim et s'est réfugié dans la cabine dans la soirée.
Ancien militaire de l'armée de terre, il conteste sa condamnation en appel à 5 ans de prison dont 4 ans ferme pour des faits d'agression sexuelle aggravée.
Condamné en appel le 17 janvier
L'homme a pris possession des lieux aux alentours de 6h du matin, heure d'ouverture du chantier de l'îlot Piobetta, ancien lycée en cours de reconversion en ensemble hôtelier et commercial.
L'individu avait annoncé les raisons de son acte, lié à une condamnation pénale, la veille sur les réseaux sociaux. Il avait été condamné en première instance par le tribunal judiciaire de Nantes pour des faits d'agression sexuelle sur son ex-conjointe remontant à 2017.
Après avoir fait appel de cette décision, il a été de nouveau jugé par la cour d'appel de Rennes en juin 2022. Cette dernière a rendu sa décision le 17 janvier dernier : 5 ans de prison dont 4 ans ferme, avec un sursis probatoire. La peine d'emprisonnement est assortie d'indemnités à verser à la victime, d'obligations de soins et d'interdiction de voir son ancienne compagne.
Le parquet de la Roche-sur-Yon déclare que le mandat de dépôt était différé, ce qui explique que l'homme soit encore en liberté.
Son acte constitue un trouble à l'ordre public et non pas une infraction, c'est donc à la police (et non au procureur) de juger si elle intervient ou pas. L'assaut ne semble pas être envisagé.
"Il a de quoi tenir"
Le trentenaire a été en contact permanent toute la journée par téléphone avec les négociateurs du Raid, branche de l'unité de la police nationale de Recherche, assistance, intervention et dissuasion. Il refuse de descendre si sa situation judiciaire ne s'améliore pas.
Une quinzaine de pompiers est intervenue, dont six pompiers du Groupement d'intervention en milieu périlleux venue de Nantes.
Une équipe est déjà montée pour discuter avec lui et le faire descendre, mais ça n'a pas fonctionné
SDIS de la Vendée
Les forces de l'ordre, également présentes sur place, déclarent que l'homme est "bien équipé et a de quoi tenir". L'objectif est de continuer à dialoguer avec lui pour qu'il accepte de descendre.
Avec la température ambiante, le SDIS 85 craint qu'il ne soit en hypothermie. Une ambulance est stationnée à proximité pour prendre en charge l'homme à l'issue de l'intervention.