Le corps d'Emiliano Sala sera rapatrié vendredi en Argentine où les obsèques du joueur auront lieu samedi.
La dépouille d'Emiliano Sala sera rapatriée vendredi en Argentine. Ses obsèques seront organisées dans le village qui l'a vu grandir, Progreso, près de quatre semaines après l'accident encore inexpliqué de l'avion privé qui l'emmenait de Nantes à Cardiff, le club où il venait de signer.Le cercueil de l'attaquant argentin sera transféré ce jeudi de la morgue à l'aéroport de Londres-Heathrow pour arriver en Argentine vendredi matin à 09H05 (14H05 GMT) par le vol régulier de la compagnie British Airways.
La famille d'Emiliano Sala sera à l'aéroport d'Ezeiza, près de Buenos Aires, pour recevoir la dépouille, qui sera ensuite transportée
vers Progreso dans un véhicule des pompes funèbres.
Les obsèques du joueur devraient avoir lieu samedi.
"Emi, il est dur de te dire Adieu"
"Emi, il est peu dire que tu as changé le visage de notre football. Tu portais, chaque week-end, le masque du battant, mais aussi celui de la joie du sport. Quand ayant marqué un but, tes bras s’ouvraient, que ta bouche s’arrondissait, tu représentais la rage de vaincre et cette race particulière de joueur qu’on appelle le buteur".
C'est par ces mots que le Stade Malherbe de Caen a rendu, à son tour, hommage à Emiliano Sala, à la veille de la rencontre contre le FC Nantes."À Caen (où Sala a joué lors de la saison 2015, prêté par Bordeaux, NDLR), tu as été de ceux qui ont fait fi de l’adversité, qui ont façonné un miracle", rappelle le club se souvenant d'un soir de match contre l'OM "alors que le Stade Malherbe était mené 2 à 0, certains se disaient que ce n’était pas grave, que c’était l’OM et que c’était finalement logique. Mais tu as été de ceux qui ont sonné la révolte. Tu t’es échappé de la défense et tu es allé tromper le portier."
Minute de silence et brassard noir
Ce mardi, l'UEFA a confirmé qu'une minute de silence serait observée en hommage à Emiliano Sala avant le coup d'envoi des matchs de Ligue des champions et de Ligue Europa cette semaine.
"Au nom de l'ensemble de l'UEFA, je souhaite exprimer mes plus sincères condoléances aux familles et aux proches d'Emiliano Sala pour cette perte tragique", a déclaré le président Aleksander Ceferin, "je suis profondément attristé par le décès cruel de ce jeune joueur, et j'invite tous les supporters du continent à lui rendre hommage dans les prochains jours", a-t-il poursuivi.
L'instance du foot européen a précisé que les joueurs "auront la possibilité de porter un brassard noir à la mémoire d’Emiliano Sala" lors des matchs de compétitions de l'UEFA cette semaine.
En France, une minute d'applaudissements a précédé les rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2 le week-end dernier, à l'initiative de la Ligue (LFP).
"Nous ne disons ni oui ni non."
Mehmet Dalman, le président de Cardiff City, a affirmé mardi que son club paierait au FC Nantes les indemnités de transfert de l'attaquant argentin, si cela se révèle nécessaire, tout en dénonçant des "anomalies" dans le contrat.
"Si contractuellement nous sommes obligés de les payer, alors nous le ferons. Nous sommes un club honorable", affirme Mehmet Dalman à la BBC.
"Mais si nous ne sommes pas obligés -et il existe quelques anomalies dans le contrat- il est certain que vous vous attendriez que moi, en tant que président et gardien des interêts de ce club, l'examine et défende notre position. Et c'est ce que nous faisons", a ajouté le président du club gallois.
Sur le plan juridique et concernant le recours du FC Nantes à deux avocats pour étudier les possibilités d'obliger Cardiff à honorer le paiement du transfert, d'un montant de 17 millions d'euros, Mehmet Dalman s'est montré très clair : "Nous ne disons ni oui ni non. Nous disons simplement, s'il vous plaît comprenez qu'il reste beaucoup de questions qui ont besoin de réponses"
Le corps de l'attaquant argentin, âgé de 28 ans, a été récupéré le 7 février dans l'épave de l'avion qui le transportait de Nantes, où il évoluait depuis 2015, à Cardiff, son nouveau club, deux semaines et demi après sa disparition au-dessus de la Manche.