Emploi : la réinsertion compliquée des anciens détenus

Alors que l'accès à l'emploi n'est pas toujours simple, il l'est encore plus pour les anciens détenus.
En Loire Atlantique, un épais tissu associatif et entreprenarial les aide à reconstruire une vie familiale et surtout, professionnelle. 

Problème de confiance en soi, difficulté à retrouver un rythme de vie ... Chaque année, 80 000 personnes sortent de prison et tentent de retrouver une nouvelle vie. Pendant longtemps, ils ont été éloignés de tout, et surtout de la difficulté du monde du travail. 

Pour les aider, de nombreuses associations et entreprises d'insertion de Loire-Atlantique joignent leurs actions. Selon Manuella Briand, juge d'application des peines au tribunal de grande instance de Nantes, "cette action solidaire et sociale est très typique de la Loire-Atlantique". Ensemble, ces associations travaillent sur la reconstruction individuelle et familiale pour envisager un avenir professionnel.

"Le travail, c'est un facture de protection à la récidive. Ca prévient de la récidive, mais ce n'est pas la seule chose. Ces personnes sont très fragiles. Il faut les accompagner pour leur dire d'aller à Pôle emploi, et surtout comment s'y rendre, arrêt de bus par arrêt de bus", souligne Yannick Guillaume, directeur du service pénitentiaire d'insertion et de probation du centre de détention de Nantes.

Pour éviter les tracas de Pôle emploi, l'entreprise d'insertion Envie 44 les recrute lors de leur aménagement de peine. Ainsi, pour finir de purger leur peine, ils sortent de prison et travaillent avec cette association solidaire de recyclage de déchets électriques et de réparation d'appareils électroménagers et de matériaux.

Nos journalistes racontent le parcours de réinsertion de deux anciens détenus du centre de détention de Nantes.



Pour tous ceux qui n'arrivent pas à obtenir un aménagement de peine ou un contrat à Envie 44, l'association Permis de construire leur permet de travailler avec un réseau d'entreprises nantaises voire ligériennes.
Selon Cyril Maury, président de l'association :

La privation de liberté, le choc carcéral sont des situations très déstructurantes pour un être humain.
Le temps de peine doit être un temps utile et consacré à la réinsertion. Il s’agit là d’accompagner chaque personne placée ou passée sous main de justice, acteur de son désir de réinsertion, à travers un programme socioprofessionnel personnalisé et adapté à la situation de chacun
 



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