Dégradations, vols, actions terroristes : à l'approche des fêtes, les lieux de culte sont des cibles potentielles. Dans le cadre d'un partenariat avec le diocèse de Nantes, les gendarmes de Loire-Atlantique effectuent des patrouilles et se déplacent dans les églises afin de conseiller à la sécurisation des lieux.
"Effectivement déjà empêcher l'ouverture du trapon qui permet d'accéder au support, permettrait grandement de sécuriser l'objet". C'est une chose qui avait échappé à la vigilance du curé de l'église de Carquefou.
Ces bannières sont trop facilement accessibles. Elles pourraient être la cible de voleurs. Avec les gendarmes, tous les points sensibles de l'église sont passés au crible.
"Par exemple, ici, dans le tabernacle, il n'y a pas d'objet de culte, l'intérêt c'est de laisser la porte du tabernacle ouverte, pour ne pas qu'il soit fracturé pour rien, tout simplement, explique Charles-Edouard D., adjoint référent sûreté pour la Loire-Atlantique.
"Les mesures humaines et organisationnelles sont souvent à faible coût et, en plus, faciles à mettre en œuvre, c'est ce qu'on préconise en premier avant d'installer de la technique", poursuit le gendarme.
Car la sécurisation d'une église a un coût. Dans l'église de Carquefou, il a été décidé d'installer un système de caméras de surveillance. Chaque année, près de 2 000 euros sont dépensées pour sécuriser des œuvres.
"Par exemple, pour les statues, on a mis un système de cadenas, c'est scellé, on ne peut pas l'enlever", explique Guillaume Le Floc'h, curé des paroisses de Carquefou et de Sucé-sur-Erdre.
Au moment de Noël, beaucoup de fidèles sont attendus. Aucune menace ne doit être négligée. A l'extérieur, les gendarmes, tout de suite, pointent des poteaux. Trop fragiles, ils pourraient laisser passer une voiture bélier.
L'enjeu est donc de sécuriser mais dans une juste mesure afin que les lieux de culte, que l'on soit croyant ou pas, restent toujours accessibles et ouverts à tous.