Événement. Chloé Dufresne, la jeune cheffe d’orchestre, prend la baguette de l'opéra “l’Élixir d’amour"

L’événement “Opéra sur écrans” revient pour une neuvième édition jeudi 15 juin au soir à Nantes et partout dans la région. Le public pourra assister gratuitement au spectacle “L’Élixir d’amour” sur des écrans géants. Un opéra dirigé par la jeune cheffe, Chloé Dufresne.

Rapprocher encore un peu plus l’opéra de son public, c’est l’objectif de l’opération "Opéra sur écrans", mise en place en 2009, à Rennes, par Alain Surrans, aujourd’hui directeur d’Angers Nantes Opéra. Jeudi 15 juin à 20h, les spectateurs de la place Graslin à Nantes, mais aussi d’une cinquantaine de villes des Pays de la Loire et de Bretagne, pourront découvrir, gratuitement, “L’élixir d’amour” de Gaetano Donizetti, mis en scène par David Lescot. La pièce sera jouée dans le théâtre Graslin et retransmise dans tout l’Ouest, via également sept télévisions locales et france.tv. Ce sera la dernière d’une série de douze représentations jouées à Rennes, Angers et Nantes.

Une cheffe d'orchestre de 32 ans

Et c’est la jeune et talentueuse cheffe d’orchestre Chloé Dufresne, qui dirige l’orchestre national de Bretagne dans cette coproduction Opéra de Rennes et Angers Nantes Opéra. Si elle n'est pas du genre à mener à la baguette, Chloé montre la direction.

"Nous ne sommes plus du tout dans le format du chef qui impose les choses, explique-t-elle. Outre les qualités musicales et techniques, il faut aussi des qualités humaines - être capable d’inspirer les gens - et psychologiques - savoir comprendre un groupe".

Un véritable Élixir d'amour

Avec cet opéra, Chloé Dufresne dirige ici sa première nouvelle production après avoir été souvent au pupitre de spectacles lyriques comme assistante. C’est donc un moment particulier pour la jeune cheffe, formée à la Sibelius Academy d’Helsinki, qui poursuit une brillante carrière. Elle a notamment été nommée "révélation chef d’orchestre" aux Victoires de la musique en 2021.

"Tout ce qui se passe au sein de l’opéra est important. Ce qui se passe sur scène, dans le public, en fosse, sert le moment présent. Ce qui est pour moi un détail de violon va être aussi important qu’un détail d’accessoire sur scène. Je suis en connexion avec tout ça, je réagis à tout ça. J’essaie de créer l’atmosphère pour que le plateau puisse jouer au mieux et inversement. Ce sont des flux d’énergie constants. Ça amène évidemment une part d’improvisation et d’adaptabilité de la partition. Tout n’est pas inscrit noir sur blanc, c’est pour ça qu’on fait l’art, c’est du spectacle vivant. Et c’est pour ça que c’est beaucoup plus intéressant d’aller dans les salles de spectacles. Le spectacle évolue avec les représentations, avec les artistes, on ne s’arrête jamais". 

Jeudi soir, elle sera donc en fosse, face à ses musiciens et aux comédiens, pour donner le meilleur d’elle-même, sachant qu’elle sera davantage regardée via Opéra sur écrans. "Qu’il y ait autant d’écrans et de communes qui retransmettent ce soir-là, c’est une très belle porte d’entrée pour ensuite aller à l’opéra et ressentir l’acoustique. L’opéra, c’est pour le monde, ce n’est pas élitiste. Chacun peut y trouver son compte et son plaisir".

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