L'enquête visant le patron du FC Nantes, Waldemar Kita, a été confiée à un juge d'instruction fin septembre. Le parquet national financier a ouvert, une information judiciaire portant sur des soupçons de fraude fiscale, de fraude fiscale aggravée et de blanchiment.
Le parquet national financier (PNF) a ouvert le 27 septembre 2021 une information judiciaire dans ce dossier portant sur des soupçons de fraude fiscale, de fraude fiscale aggravée et de blanchiment, ce qui pourrait augurer d'une possible mise en examen prochaine.
Contactés, les avocats de M. Kita, qui a déjà été entendu par les enquêteurs selon la source proche du dossier, n'ont pas répondu à l'Agence France Presse.
Le PNF avait confirmé en février 2019 avoir ouvert une enquête préliminaire visant M. Kita, qui aurait été ouverte en 2017 plusieurs mois après un article du journal Le Monde citant le nom de M. Kita dans l'affaire des Panama Papers comme actionnaire de sociétés offshore.
Des perquisitions avaient eu lieu en ce même mois de février 2019 au centre d'entraînement des Canaris, au siège parisien des laboratoires Vivacy, qui appartiennent à Waldemar Kita, ainsi qu'à son domicile.
D'après une enquête de décembre 2020 de Mediapart, Mediacites, Le Soir et De Standaard, citant un document judiciaire, le président du FC Nantes est soupçonné d'avoir "lésé le fisc français de 14,8 millions d'euros, uniquement au titre de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF)".
Un appartement et un yacht saisis ?
Waldemar Kita, très critiqué par de nombreux supporters du club, "a par ailleurs touché, entre 2010 et 2019, au moins 70 millions d'euros au Luxembourg, sur lesquels il n'a payé aucun impôt sur le revenu en France, puisqu'il est résident fiscal en Belgique", assuraient aussi ces médias.
Des saisies pénales auraient été effectuées, parmi lesquelles un appartement parisien de M. Kita et, temporairement, un yacht lui appartenant.
L'homme d'affaires franco-polonais, qui a bâti sa fortune sur l'optique puis l'acide hyaluronique, a acquis le FC Nantes en 2007. Le club a par ailleurs vu son nom apparaître dans le cadre des "Football Leaks", via un article du journal belge L'Echo fin 2016.
Le quotidien économique y indiquait qu'une grande part des actions du club (plus de 99%) était détenue par une société basée en Belgique, une manoeuvre qui viserait à éviter les impôts sur les plus-values réalisées lors de la vente des actions.
Une autre enquête s'intéresse à la régularité de certains transferts du FC Nantes, un autre sujet de contentieux retentissant avec les supporters et plusieurs anciens entraîneurs.