Fin des delphinariums : Planète Sauvage et les associations réagissent

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a annoncé ce mardi 29 septembre une série de mesures pour le bien-être animale, parmi lesquelles la fin progressive des delphinariums. 

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"Pour nous, c’est la fin d’un combat qui dure 6 ans" s'enthousiasme Christine Grandjean, présidente de C’est Assez, l’association de défense des cétacés actifs. 

Ce mardi 29 septembre, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a répondu en faveur des associations de défense du bien-être animal en annonçant "la fin de la présence d’orques et dauphins dans des delphinariums inadaptés" et "l’arrêt de la reproduction des cétacés captifs".

70 % des Français opposés aux spectacles de dauphins

Selon un sondage Ifop de 2018, commandé notamment par l’association C’est Assez et la fondation Brigitte Bardot, 7 Français sur 10 sont opposés à la captivité des dauphins et des orques dans des parcs aquatiques à des fins de divertissement.

La ministre souhaite aller dans le sens de l’opinion publique, ce que Christine Grandjean félicite. "Les cétacés ne sont pas des objets de collections. C’est bien que ça s’arrête". 
   

Planète sauvage assure être au service du bien-être animal

De son côté, le parc Planète Sauvage, ne souhaite pas répondre aux questions, tant que les autorités n’auront pas fourni plus de précisions sur l’application de ces annonces. 

Dans un communiqué, le parc, situé à Port-Saint-Père, près de Nantes, souligne tout de même que la priorité "a toujours été, reste et restera d’assurer le bien-être des animaux et Planète sauvage est favorable à l’évolution du cadre législatif encadrant l’activité des parcs zoologiques." 

Il défend le rôle scientifique et pédagogique du delphinarium :
 

Au moment où cette année encore le « réseau national échouage » déplore plus de 1200 échouages de dauphins sur nos côtes, où l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) alerte sur la disparition prochaine de 7 espèces de dauphins, il nous semble indispensable de poursuivre nos travaux scientifiques et de continuer à sensibiliser le grand public sur les dangers qui menacent la faune marine.

Communiqué Planète Sauvage

Les associations espèrent collaborer avec le parc

À moyen terme, l’avenir des parcs maritimes et des delphinariums pourrait sembler être compromis. Pour autant, Christine Grandjean, ne se dit pas pressée de les voir fermer, fautes de solutions d'accueil pour les mammifères marins actuels. 

"S’il y a urgence pour un parc à se séparer d’un dauphin, pour fermeture, ils seront envoyés dans d’autres delphinariums en Europe ou à l’étranger, parfois pires qu’en France" explique-t-elle.

À ce sujet, Barbara Pompili intègre l’idée de "sanctuaire", c'est-à-dire des bras de mer fermés dans lesquels les animaux peuvent se remuscler, avoir plus d'espace et continuer d'être nourris de la main de l'homme. Il permettrait une bonne réhabilitation.
 

Elle envisage une période de "7 à 10 ans" pour préparer la suite de ces espèces. Une période encore trop lointaine pour Muriel Arnal, présidente de l'association One Voice. "On va se battre pour que ça aille plus vite".

Malgré la longue histoire de litige entre One Voice et Planète Sauvage, Muriel Arnal affirme que l'association est "disposée à travailler avec le parc à des solutions de sanctuaire". Une collaboration, que souhaite également rejoindre C'est assez.

Les orques sacrifiées

Seul point sombre de ces annonces, l'avenir des orques en captivité. "Les orques, malheureusement, vont être les grands sacrifiés de l’histoire" confie Christine Grandjean. D'ici leur libération, aucun sanctuaire ne pourrait être prêt à les accueillir. La présidente de C’est assez, pense que ces animaux seront envoyés en Chine, dans d’autres delphinarium où "il n’y a aucune règle qui régit le bien-être animal". 

Sur cette question, l'association One Voice attend donc plus de précision. "Le travail des associations n'est pas terminé" assure-t-elle.

Parmi les autres mesures annoncées par Barbara Pompili, "la fin progressive de la faune sauvage dans les cirques itinérants" et "la fin des élevages de visons pour leur fourrure".
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