Le football en France, autrefois symbole de passion et d'enthousiasme, se retrouve aujourd'hui au cœur d'une inquiétante série d'incidents violents. Ces débordements, qui étaient jusqu'ici inédits à Nantes, soulèvent des interrogations profondes.
En France, depuis plusieurs mois, le football fait de plus en plus parler de lui dans la rubrique faits divers.
Une recrudescence des actes violents
Samedi 2 décembre, un homme de 31 ans, Maxime Leroy, supporter des canaris, est mort de deux coups de couteaux donnés par un chauffeur de VTC qui transportait des supporters niçois. Un drame survenu au cours d'une rixe entre supporters venus assister au match de leur équipe au stade de La Beaujoire.
Jamais, à Nantes, la violence autour d'un match de foot n'avait atteint ce niveau. Une semaine après la mort d'un membre de la Brigade Loire, l'heure est aux interrogations. Le foot, est-il un sport de plus en plus violent ? Cette saison, la nature et le niveau des agressions interpellent.
Parfois, des familles sont prises à partie, comme en septembre à Nantes. En tribune Océane, un homme a fait deux arrêts cardiaques après avoir été agressé sous les yeux de son fils de six ans, qui portait un maillot de l'OM.
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Trois mois plus tôt, à Ajaccio, cette fois, un enfant de huit ans atteint d'un cancer du cerveau est pris à partie par un groupe de supporters ajacciens qui lui arrachent son maillot de l'OM.
Ces agressions touchent aussi les joueurs et leurs staffs. Comment ne pas se souvenir de cette image choc de Fabio Grosso, l'ancien entraîneur de l'Olympique lyonnais, touché par un tir de projectile venu des supporters marseillais alors qu'il était dans le bus de l'OL.
Continuons à ne rien dire,nier l’évidence,laisser des pseudos supporters faire la loi, des présidents gérer un club en fonction des tweets de leurs fans et on glissera vers un drame alors que le foot est tt sauf ça ! Mais bon.Continuons à ne pas avoir de c… ! pic.twitter.com/oLOgNpTN1f
— Govou Sidney (@GovouSidney) October 29, 2023
Et puis à Montpellier, début octobre, le gardien de Clermont-Ferrand, Mory Diaw, perd connaissance après avoir reçu en pleine tête un pétard lancé des tribunes. Alors que Montpellier menait 4 - 2 .Le match est ensuite suspendu avant être interrompu définitivement.
Quelles solutions ?
Autant de débordements qui pourraient pousser le gouvernement à prendre des décisions radicales. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s'est dite prête à interdire les déplacements de supporters si le match présente des risques.
Face à cette escalade, des questions cruciales émergent : comment ce phénomène s'est développé ? Comment les clubs et les ligues peuvent lutter contre ces violences aux abords des stades et faire de la prévention dès la pratique du football amateur, notamment auprès des plus jeunes et des parents ?
Qui sont les supporters les plus violents ? Dominique Bodin, sociologue spécialiste de la violence dans le sport, répond à cette dernière question dans l'émission Dimanche en Politique.
Le football français, est-il à un tournant décisif, où la passion risque de céder la place à la violence, ou bien des actions concertées peuvent-elles redonner au jeu son caractère festif et rassembleur ?
Pour tenter comprendre cette violence dans le football, Virginie Charbonneau reçoit :
- Dominique Bodin, sociologue spécialiste de la violence dans le sport
- Didier Esor, président de la Ligue de football des Pays de la Loire
- Anthony Brulez, journaliste sportif à France 3 Pays de la Loire
"Le football face à la violence", c'est dans Dimanche en politique ce dimanche 10 décembre à 11 h 25 sur France 3 Pays de la Loire.
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