François de Rugy : l’enquête de l'Assemblée nationale le dédouane

Suite aux accusations de Médiapart l'enquête de l'Assemblée nationale dédouane François de Rugy de l'accusation d'avoir organisé des dîners privés fastueux quand il présidait l'institution. Le rapport sera dévoilé le 23 juillet. 


Les dîners au homard et aux grands crus, dévoilés photos à l'appui par Mediapart, étaient tous d'ordre "professionnel", c'est ce qu'il ressortirait de l'enquête menée au sein de l'Assemblée nationale, confirmant une information de France Info. Le rapport, "en cours d'écriture", doit être rendu public mardi 23 juillet.  Dans la soirée de vendredi et dans un tweet François de Rugy a réagi  "Retour aux faits. Je m'exprimerai le moment venu". 

Privés ou public ? 

Alors président de l'Assemblée nationale, M. de Rugy et son épouse ont organisé une dizaine de dîners privés fastueux à l'Hôtel de Lassay entre 2017 et 2018, avait
affirmé le 10 juillet Mediapart, dans le premier d'une série d'articles consacrés au ministre de la Transition écologique. Images et témoignages à l'appui, le journal en ligne recensait une dizaine de ces dîners qui rassemblaient des invités appartenant, apparemment, au cercle relationnel et amical de son épouse Séverine de Rugy.
                                                                                                 
François de Rugy avait nié avoir commis une faute, mettant en avant "un travail de représentation" requis par ses fonctions. Il s'était aussi engagé, le cas échéant, à "rembourser chaque euro contesté". 

Son épouse, Séverine de Rugy, journaliste à Gala avait aussi réagi  "Pour moi, ce n'est pas privé parce qu'en fait, c'est du relationnel", "Certes, ça appartient à un cercle
amical mais on n'est pas là pour se taper la cloche
".

Un "sèche-cheveux pas plaqué or" 

Le ministre avait ensuite qualifié de "mensonge" une information, parue le 12 juillet dans le Parisien, selon laquelle son épouse avait acheté avec l'argent de l'Assemblée un sèche-cheveux doré à la feuille d'or, pour 499 euros. "Le sèche-cheveux n'est pas plaqué or. Il a été laissé à Lassay", 
  
Le logement HLM de la préfète


L'une des principales autres révélations de Mediapart concernait un logement HLM à Paris occupé depuis 2001 par la directrice de cabinet de M. de Rugy, la préfète Nicole Klein, et conservé de 2006 à 2018 alors qu'elle n'habitait plus la capitale. Le ministre avait mis fin le lendemain aux fonctions de Mme Klein, qui lui avait
vertement répliqué dans Ouest-France: "Il a voulu sauver sa tête en offrant la mienne".

Le logement HLM du ministre 

Mediapart avait encore évoqué un appartement loué par le ministre près de Nantes, "à loyer social préférentiel". François de Rugy avait répondu au média en fournissant  de nombreux documents visant à prouver sa bonne foi.

Démission 

Après une semaine de révélations, le n°2 du gouvernement a jeté l'éponge mardi, dénonçant au moment de démissionner un "lynchage médiatique". Le résultat du contrôle ordonné par le président de l'Assemblée nationale doit être rendu public mardi prochain 23 juillet. Une autre enquête, lancée par Matignon concernant des travaux dans le logement de fonction du ministre, doit également rendre ses conclusions mardi.
 
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