Gérald Darmanin confirme la création d'un centre de rétention administrative en Loire-Atlantique

La petite phrase à la fin d'un communiqué commun avait suscité la polémique en octobre dernier, l'annonce par le ministre de l'Intérieur et la maire de Nantes de la création d'un centre de rétention administrative en Loire-Atlantique.

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L'annonce faisait suite à une nouvelle série de violences dans la métropole nantaise.

Lundi, Gérald Darmanin a redit sa volonté d'implanter un CRA en Loire-Atlantique.

"Il faut un centre de rétention administrative car aujourd'hui soit il est à Rennes, soit à Bordeaux. Ce qui fait beaucoup de trajets évidemment pour les policiers. Pendant qu'ils sont à Bordeaux ou à Rennes en accompagnant ces étrangers, ils ne sont pas sur la voie publique à Nantes".

"Conformément à l'échange que j'ai eu avec la maire de Nantes, j'ai demandé au préfet dans les semaines qui viennent, de trouver un lieu d'implantation pour ce centre de rétention administrative. Il y a déjà l'argent, voté par le Parlement, et dès que j'aurai ce lieu nous mettrons en place la construction de ce centre." 

Le compte à rebours est donc lancé pour le Ministre. Mais pas pour Johanna Rolland qui ne veut pas entendre parler de ce dossier :

"Nous avons déjà eu l'occasion de le dire : c'est un projet porté par l'Etat, dont c'est la stricte compétence et sur lequel ni la ville ni la métropole n'interviendront." assène t-elle.

Pour autant le député NUPES, Andy Kerbrat, va plus loin dans le refus de ce CRA.

"Il va être placé sur la métropole de Nantes, on le sait. Il ne va pas être placé à Chateaubriant. Ce n'est pas suffisant de dire 'Nantes Métropole ne participera pas au financement'. Ce qu'il faut c'est dire c'est 'nous n'en voulons pas'  Je demande à Johanna Rolland et tous les maires de la Métropole de s'opposer au Centre de Rétention."

Un CRA, une prison qui ne dit pas son nom

Des murs de 3 mètres surmontés de fils barbelés, un site gardé 24h sur 24 par des policiers, et toute la journée des noms scandés par haut-parleurs.
Le Centre de rétention administrative de Rennes est le seul du grand ouest. Des dizaines d'étrangers en situation irrégulière sont privés de liberté en attendant d'être expulsés. 

Pour la CIMADE (comité inter-mouvements auprès des évacués), une association de solidarité active et de soutien politique aux migrants, réfugiés, déplacés, demandeurs d'asile et étrangers en situation irrégulière : il faudrait fermer ces CRA comme le confirme l'une de ses représentantes Riwanon Queré, chargée de projet régional en Bretagne et Pays de la Loire .

" Il s'agit d'une obsession du chiffre au détriment des droits des personnes étrangères. Nous demandons la fermeture de tous ces centres ou locaux de rétention. Nous demandons à ce que la politique migratoire soit soit complètement revue. Dans le sens de l'accueil et non dans le sens de l'expulsion et de l'éloignement des personnes".

Selon les associations qui interviennent dans les CRA, en 2021, 42 000 personnes ont été placées en rétention dont 769 pour le seul centre de Rennes.

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La petite phrase à la fin d'un communiqué commun avait suscité la polémique en octobre dernier. l'annonce par le ministre de l'intérieur et la maire de Nantes de la création d'un Centre de rétention administrative en Loire-Atlantique. Cela faisait suite à une nouvelle série de violences dans la métropole nantaise. Aucun lieu, aucune date n'est envisagée pour la construction de ce centre fermé destiné aux étrangers en attente d'expulsion. ©France Télévisions

Le reportage de Céline Dupeyrat, Vincent Raynal, Nicolas Guilbaud

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