Inquiets par la nouvelle convention de la Caisse d'assurance maladie sur les transports sanitaires, les chauffeurs de taxis manifestent ce lundi 29 janvier. Des délégations devraient être reçues par la préfecture de Loire-Atlantique et la CPAM au cours de la journée.
"C'est malheureux d'en arriver là, il n'y a que la rue pour se faire entendre", déplore Jérôme Bernouis, chauffeur de taxi. Président de la chambre professionnelle des artisans taxis de Loire-Atlantique, il est ce lundi 29 janvier en tête de l'opération escargot menée par la profession sur le périphérique nantais, au sud de la métropole.
"Nous sommes une centaine de taxis, en bas du pont de Cheviré, sur les périphs sud et nord. Ensuite, nous allons à la préfecture".
[#InfoTrafic] En ce lundi matin, la circulation va être ralentie sur le périphérique suite à une manifestation des chauffeurs de Taxis🚖qui se dirigent en direction du centre-ville de #Nantes.
— Police Nationale 44 (@PoliceNat44) January 29, 2024
Respectez les consignes de nos policiers🚔présents pour sécuriser le convoi. pic.twitter.com/LfTchdso45
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Les chauffeurs de taxi contestent la nouvelle convention de la Caisse d'assurance maladie qui doit entrer en vigueur le 1ᵉʳ février.
"Cette convention nous paraît complètement détachée des réalités économiques actuelles de nos entreprises et donc menace de mettre en péril un bon nombre de ces dernières", précise la CPAT44 dans un communiqué.
La profession s'inquiète notamment de la disparition du plafonnement des remises, fixées à 16,5 % pour le transport médical. Ils craignent en particulier des remises additionnelles et le développement du covoiturage de patients.
"Le transport médical représente 95% de mon activité, ils nous étranglent complètement", explique Ludovic Serenne, indépendant depuis une dizaine d'années au sud de Nantes. Il voit d'un très mauvais œil l'accentuation du covoiturage de patients décidé par la CPAM. Il anticipe déjà un service dégradé pour les malades avec des temps d'attente rallongés.
En Vendée, une cinquantaine de taxis se sont dirigés en convoi ce lundi matin vers la CPAM de la Roche-sur-Yon, encadrés par des motards. Ils dénoncent une décision unilatérale de la caisse d'assurance maladie.
"La CPAM n’a absolument pas tenu compte des difficultés que rencontre le secteur, qui subit de plein fouet l’inflation. Cette convention menace de mettre en péril un bon nombre de nos entreprises", assure Olivier Blandin, vice-président de la chambre syndicale des artisans taxis de Vendée. "70% des transports sanitaires assis sont effectués par des taxis", précise-t-il.
Une délégation nantaise a été reçue par le directeur de cabinet du préfet vers 11 h, puis à la CPAM dans l'après-midi.
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