Difficile de vérifier l'information car la SNCF ne communique pas sur les chiffres régionaux mais l'intersyndicale annonce 80 % de grévistes à Nantes. Le mouvement reprendrait de l'ampleur.
Le groupe de quelques dizaines de grévistes est parti de l'assemblée générale pour rendre une visite pacifique à divers services publics de Nantes.
"Le mouvement redémarre malgré tout ce qui a été dit." proclame ce syndiqué CGT. Les cheminots sont eux aussi victimes des "fake news" parmi lesquels cette fausse information selon laquelle les jours de grève sont payés. Une rumeur très efficace pour mettre un cheminot gréviste en colère.
"On en est à notre 21ème jour de grève." explique ce manifestant qui sait que la perte financière sera lourde à digérer.
Pour autant, le mouvement semble reprendre de la vigueur. 27,6 % de grévistes selon la direction de la SNCF mais avec 75 % de conducteurs qui n'ont pas rejoint leur poste ce lundi matin. Un air de début de mouvement après une première démobilisation.
"Le gouvernement veut précariser l'emploi des cheminots avec cette réforme, explique cet autre gréviste. On veut un débat télévisé sur cette réforme."
Selon ce syndiqué la SNCF prévoirait de fermer 10 gares en Pays de la Loire. Information démentie par la SNCF qui confirme en revanche que des économies seront faites sur les heures d'accueil du public. 99 000 heures de guichet en moins sur trois ans.
"La convention TER (signée avec la Région des Pays de la Loire) prévoit un objectif de 50% de ventes dématérialisées à l’horizon 2022 explique-t-on à la SNCF, ainsi qu’une réduction de 99000 heures de vente aux guichets. Ces mesures sont destinées d’une part à s’adapter aux nouvelles pratiques des voyageurs, tout en développant la présence des moyens de distribution TER sur les territoires notamment ruraux par le recours à des acteurs locaux partenaires et le déploiement d’agents en mobilité, hors des gares ; d’autre part, à faire un usage plus efficace de l’argent public."
Poursuivant, la Direction Régionale de la SNCF précise qu'elle "conduit une discussion avec les maires qui ont accepté de la rencontrer pour échanger sur le devenir du bâtiment voyageur et des projets du territoire.
En tout cas, il s’agit là de l’adaptation du réseau de distribution et de la destination des bâtiments voyageurs, mais il n’y a aucun projet de fermeture de gare en Pays de la Loire."
Le prix de l'abonnement TER ne baissera pas pour autant. Une augmentation de 7 € par abonnement et par mois a même été annoncée en avril dernier.
Une évolution destinée dit-on à compenser les prix attractifs en direction des voyageurs occasionnels. La Région des Pays de la Loire a voté une nouvelle politique tarifaire visant à séduire ceux qui de plus en plus se tournent vers le covoiturage ou les liaisons par car.