Johanna Rolland est l'une des 10 maires de France qui dénoncent les fermetures de places en hébergement d'urgence pour les sans-abris. Les maires écologistes et socialistes ont écrit à ce sujet à la Première ministre.
"Alors que la situation requiert la création massive de solutions d'hébergement, les projets de loi de finance prévoient la suppression progressive de 14 000 places d'hébergement d'urgence en hôtels en France en 2022 et 2023", écrivent les 10 maires à Elisabeth Borne.
"Or, si nous convenons que les nuitées hôtelières ne représentent des solutions ni pérennes ni qualitatives pour les personnes, nous constatons sur nos territoires que cette réduction de places n'est assortie d'aucune alternative viable", dénoncent les édiles.
"Ces mises à la rue pures et simples sont intolérables et il revient ainsi aux collectivités, sans financement complémentaire, d'assumer les conséquences de ces choix non concertés".
10 maires de FranceDans un courrier adressé à Elisabeth Borne
Dans son projet de budget présenté fin septembre, le gouvernement prévoit de financer 186 000 places d'hébergement d'urgence fin 2023, contre 193 000 fin 2022. L'exécutif assume donc une "réduction des capacités", qu'il justifie en substance en soulignant qu'en 2020, le "niveau exceptionnel" de 200 000 places s'expliquait par la crise sanitaire.
Nous vous demandons d'appliquer le droit pour garantir un toit à toute personne vulnérable à la rue"
10 maires de Francedans un courrier adressé à Elisabeth Borne
La lettre est signée par les maires de Strasbourg, Rennes, Lyon, Clermont-Ferrand,Bordeaux, Nancy, Rouen, Grenoble, Nantes et Villeurbanne, ainsi que par le président de la métropole de Lyon.