Insécurité à Nantes : depuis quelques temps, "ça s’aggrave" prévient l'association S2N

L’association S2N organisait mercredi une permanence publique dans le centre-ville de Nantes pour alerter sur l'insécurité qui règne sur la ville.

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Guillaume et Yann sont respectivement agent de sécurité et barman à la Scierie, un bar du centre de Nantes. Ils sont à l’origine de cette association. Mercredi, ils ont tenu la permanence publique de S2N place du Commerce.

Leur objectif, recueillir des témoignages de personnes agressées, faire signer une pétition demandant à l’état et la mairie de renforcer la sécurité des Nantais.

"Il y a de plus en plus d’agressions. Certes il y en a toujours eu à Nantes mais depuis quelques temps, ça s’aggrave, dit Guillaume, les gars n’hésitent plus à sortir un couteau, et parfois une arme pour menacer la personne qu’ils agressent. Et puis cette violence ne se cantonne plus à la nuit. En plein jour, à n’importe quelle heure, on peut vous tirer votre téléphone, vous arracher la chaine que vous avez autour du cou, vous frapper pour vous dépouiller... Il faut que ça cesse !". 

Rarement pris

Selon l’association S2N, ces agresseurs sont connus… mais rarement pris sur le fait.

"Il est hyper important que les victimes aillent porter plainte pour identifier les agresseurs, poursuit Guillaume, plus il y aura de signalements, plus la police et la justice seront amenées à agir. Beaucoup de gens laissent tomber, ne portent pas plainte car ils ont le sentiment que ça n’aboutira pas et qu’ils vont perdre leur temps. Mais aujourd’hui on peut demander des rendez-vous sur internet et on est plus obligé d’attendre des heures au commissariat".

S’ils sont là pour recueillir les doléances, les deux jeunes hommes entendent aussi faire la promotion d’un objet. Ils appellent ça un œuf de sécurité. En fait, une alarme de poche individuelle qui lorsqu’on la déclenche émet un bruit d’enfer à 130 décibels. De quoi faire fuir les agresseurs et surtout attirer l’attention des gens alentours.
Ils n’en sont pas les inventeurs, n’ont aucun intérêt financier dans l’affaire mais pensent que cela peut être très utile d’ailleurs "une de nos collègues en avait un, c’est elle qui nous en a parlé, elle a pu ainsi échapper à une agression. Ça coûte seulement 3 euros et c’est très dissuasif ", raconte Yann.

"Nous ce qu’on veut avec l’association c’est pouvoir en acheter en grosses quantités et les mettre dans des points de vente dans le centre et dans les lieux fréquentés par les étudiants (RU, CROUS…), explique Guillaume, on ne veut absolument pas se faire de l’argent dessus, il faut que cela reste à 3 euros pour que ce soit accessible et surtout que ce dispositif soit disponible dans de nombreux lieux pour que les gens puissent en acheter" et retrouver peut-être un peu de sérénité.
 
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