"Je borne énormément, c'est mon truc !" Cédric Lacroix, marathonien ambitieux

Il court tous les jours, matin et soir. Cédric Lacroix compense la pression des études par la trentaine de kilomètres qu'il aligne quotidiennement à Nantes, le long de l'Erdre ou dans le parc du Grand Blottereau, à Nantes. Ses bonnes performances au marathon lui font envisager de rejoindre les meilleurs dans quelques années. Il n'a que 20 ans.

Il a le profil de ceux qui grillent la moindre prétention graisseuse dans l'heure qui suit l'excès. Et les excès, Cédric n'en fait pas. 1m89 pour 68 kilos, le coefficient de pénétration dans l'air lui est largement favorable.

A 20 ans, Cédric nourrit de belles ambitions. Côté scolaire, ce Tourangeau est venu à Nantes pour suivre des études en sciences de la vie. Il est en troisième année de licence et prépare le concours pour l'école vétérinaire. Et comme il faut toujours un plan B, dit-il, il envisage de s'orienter vers la recherche sur les aspects neurophysiologiques de l'effort physique.

"Il faut se motiver. Mais tu ne le regrettes jamais."

Même si la préparation du concours véto et ses cours à la fac remplissent bien ses journées, il parvient aussi à y placer sa passion pour la course à pied.

Tous les jours, il se lève très tôt et part courir 25 kilomètres avant toute chose. Une première dose de dopamine.

"Je ne connais personne qui est toujours prêt pour aller courir à 6h et demi du matin, reconnait-il. Il faut se motiver. Mais tu ne le regrettes jamais. Tu es content d'avoir accompli quelque chose et tu es motivé pour la journée, tu es plein de dopamine !"

Le soir, à 18h30, rebelote ! Et là, c'est pour une trentaine de kilomètres. Cédric s'accorde une journée de repos... tous les dix jours. Mais ça lui coute, dit-il. Il sent bien ces jours-là qu'il lui manque sa dose.

Évidement, pour assurer un tel rythme, il faut avoir une vie très saine et se coucher tôt. Contrairement à ses camarades étudiants, Cédric ne sort pas et ne boit jamais d'alcool. 

"Je n'en ai jamais pris l'habitude, dit-il. Ce n'est pas une contrainte. Et quand tu cours deux fois par jour, tu fais aussi attention à ce que tu manges. Sinon, ça ne passe pas."

Pour cela, le sportif précise s'est allié les conseils d'une étudiante de l'Ecole de Diététique et Nutrition Humaine de Nantes. Pour les questions plus physiques, avec un père kiné et une mère podologue, les conseils ne manquent pas. 

Je ne recherche pas la compet', c'est un mode de vie.

Cédric Lacroix

Etudiant et marathonien

Voilà le décor planté. On a donc un jeune de 20 ans, à la vie saine, et qui court beaucoup. Mais après quoi ? La performance.

"J'ai toujours été attiré par les longues distances", avoue Cédric qui a commencé, lorsqu'il était collégien, par faire du vélo. Quelques années plus tard, il s'amuse à rejoindre ses parents en vacances en Vendée... à vélo. Depuis Tours, ça fait une trotte quand même. 

Mais le vélo, ça prend trop de temps. 

"Une sortie à vélo, c'est facilement 4 heures, explique Cédric, alors qu'en footing, en 1h30, c'est fait."

Une progression continue

L'adolescent se met alors à la course à pied, et, rapidement, signe de bonnes performances. 

"En 2019, j'avais fait troisième aux championnats de France cadet (et premier de son année de naissance) sur 10 000 mètres. Je me suis dit : il y a peut-être quelque chose à faire.

Deux ans plus tard, il se distingue sur un demi Ironman (triathlon de 113 km) en affichant, dit-il : "la meilleure performance française chez les juniors"

L'année suivante, il se met au marathon et progresse sans cesse jusqu'à terminer le marathon de Tours (septembre 2023) en 2 heures 36 minutes et 42 secondes, soit 15 minutes de plus que le vainqueur, le Stéphanois Alaa Hrioued, spécialiste de la discipline.

L'avenir, c'est le marathon de Chinon, le 7 avril 2024, lors duquel Cédric espère accrocher les 2h25. 

"Ça m'aide à m'évader"

En fait, Cédric ne multiplie pas les courses. "J'en fais deux ou trois dans l'année. Je fais surtout de la préparation longue et j'augmente le volume hebdomadaire. Je borne énormément, c'est mon truc."

Les semaines à venir vont aussi être bien occupées par la préparation du concours pour l'école vétérinaire. Il parvient encore à assurer pleinement ces deux activités. "J'arrive à faire la part des choses, dit-il. Là, je cours. Là, je bosse. Aujourd'hui, c'est vraiment un équilibre, j'ai un objectif à côté du concours. Ça m'aide à m'évader."

Et le garçon est philosophe, s'il réussit son concours, il se sentira plus léger pour améliorer ses performances au marathon. S'il rate son concours, c'est pareil.

Et les JO ? Bien sûr qu'il y a pensé. Pas ceux de Los Angeles en 2028, mais après, peut-être. Cédric n'a que 20 ans et encore du temps pour améliorer ses chronos.

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