C'est l'une des conséquences de la flambée des prix des carburants. Malgré une légère baisse en ce début de semaine, aller au travail en voiture n'a jamais coûté aussi cher. Alors plutôt que de prendre le volant, certains optent désormais pour le train. Plus écologique et surtout plus économique.
Bouaye n'est qu'à quelques kilomètres de la Cité des Ducs. Ils sont nombreux chaque matin à grimper dans le train pour aller au boulot. En cette période de flambée des prix des carburants, conséquence directe de la guerre en Ukraine, ils n'ont jamais été aussi sûrs de leur choix.
Ici, on carbure à l'économie. La gare de Nantes est accessible en 20 minutes pour le prix d'un ticket de bus. Entre la voiture et le TER, ils ont choisi et depuis longtemps.
"Si je ne prends pas le train je ne vais pas travailler !"
"Je prends le train et le vélo depuis longtemps, bien avant la hausse des carburants. Alors aujourd'hui en ce moment, je garde ce réflexe", explique un usager.
"Evidemment, la crise actuelle conforte mon choix. Honnêtement je n'ai pas fait de calculs mais je pense que c'est avantageux", ajoute cette autre habituée du TER.
Comme prévu, en ce début de semaine, à la pompe les prix sont en légère baisse, mais avec un gasoil qui frôle toujours les 2 euros le litre, ça pique un peu.
Sur le quai, ils sont nombreux à faire le même constat.
Avec de tels prix, financièrement je ne peux pas suivre, si je ne prends pas le train je ne vais pas travailler !
Une usagère du TER
"Moi je suis à 50, 60 euros d'essence par semaine si je vais jusqu'à Nantes en voiture. En plus, 50% de mes frais sont remboursés par mon employeur en prenant le train. Donc oui c'est beaucoup plus économique", constate une jeune femme.
On ne prend plus la voiture, on évite, on va finir par aller travailler pour payer notre carburant
Une usagère du TER
"Je gagne des tunes en prenant le train, ça c'est sûr, y a pas photo !"
Un frémissement en faveur du TER
S'il est encore trop tôt pour évaluer l'impact de cette envolée du coût des carburants sur le trafic ferroviaire, du côté de la Région, on sent bien un frémissement en faveur du TER. Qu'il va falloir accompagner.
"Nous allons augmenter de 70% l'offre de TER, on va augmenter de plus de 50% le nombre de bus sur le réseau structurant régional. Donc il va y avoir dans les prochaines années un vrai bond sur l'offre régionale de transports en commun", affirme Julien Bainvel, conseiller régional Les Républicains, membre de la commission infrastructures, transports et mobilité durable
Avec pour objectif de proposer à horizon 2032 un train par gare et par heure dans les deux sens, dans toutes les gares de la région. De quoi désengorger, un peu, le trafic routier. Aux heures de pointe, le train reste imbattable.