Le premières familles ukrainiennes arrivées dans les Pays de la Loire ces derniers jours ont pu assister à différentes messes orthodoxes ce dimanche. La paroisse de l'Annonciation à Angers a accueilli parmi ses fidèles, une femme et ses deux enfants. Un peu de réconfort dans le chaos de leur vie actuelle.
A la paroisse de l'Annonciation à Angers, trois dimanches par mois, les fidèles se retrouvent pour célébrer la liturgie de tradition russe.
Des chrétiens orthodoxes originaires pour la plupart de zones de conflits, Syrie, Irak, Serbie, Congo, Ukraine.
Irina, Tanya et Sacha sont arrivés samedi de Kiev. Soulagés de quitter les bombardements mais un peu perdus.
"Vraiment, je ne sais pas ce que sera notre futur. Nous venons juste d'arriver. Je remercie les personnes qui nous aident, l'église, mais nous sommes au milieu de nulle part", raconte Tanya Schovkun, réfugiée ukrainienne
C'est une famille ukrainienne réfugiée en France depuis 2015 qui a répondu à leur appel à l'aide. Depuis, la solidarité s'organise à l'intérieur et en dehors de la paroisse.
"Il y a une deuxième famille qui va arriver la semaine prochaine, explique Valentina Lazic, fondatrice de la paroisse orthodoxe de l'Annonciation, grâce à l'aide de personnes, qui ne sont pas de la paroisse d'ailleurs, on a réussi à trouver des logements et puis, maintenant, on va essayer de les aider autant qu'on peut financièrement, parce qu'ils n'ont rien."
Dans ce chaos, l'église orthodoxe apporte un point de repère et un peu d'espoir.
"On sait très bien que la guerre c'est une question de gouvernement mais ceux qui paient ce sont les populations, déplore le Père Emmanuel, le prêtre recteur de la paroisse de l'Annonciation, nous, nous sommes le peuple ici, et souvent, lorsque les personnes se réfugient et migrent, quand elles ne savent pas où aller, la première porte à laquelle elles frappent, c'est la porte d'une église qui leur est connue".
Les textes sont lus et chantés en français, mais le Notre Père, prière universelle, est reprise dans la langue de chacun.
"J'ai prié pour toute l'Ukraine et surtout pour mon mari qui n'a pas pu partir et pour mes proches qui sont trop vieux pour quitter l'Ukraine et qui n'ont pas pu partir", explique Irina Schovkun, réfugiée ukrainienne.
La foi c'est ce qui aide Irina à tenir. Sacha et Tanya devraient être scolarisés au lycée et à l'université pour supporter le présent et construire un futur aujourd'hui bien incertain.