Des cafés théâtres nantais aux grandes salles parisiennes, rien ne semble pouvoir arrêter l'humoriste nantaise Élodie Poux. La dernière représentation de son spectacle "Le syndrome du Playmobil" aura lieu au Zénith de Nantes.
Dans la rue parisienne du Départ, à Montparnasse, le public attend patiemment, dans la nuit, pour assister au spectacle d'Élodie Poux, humoriste qui a lancé sa carrière à Nantes et qui a la cote en ce moment.
Aux côtés des grands du rire sur Paris Première
RTL, Rires et Chansons, Paris Première, les apparitions médiatiques se multiplient pour Élodie Poux. Sur la chaîne de télévision, elle apparaît régulièrement aux côtés de Bernard Mabille, de Philippe Chevalier ou encore de Jacques Mailhot.
Une présence remarquée dans l'émission grâce à son style inimitable, empreint d'humour noir : "Elle nous coûte très cher et demande énormément d'argent", rigole Jérôme de Verdière, créateur et animateur de la Revue de presse.
En plus de l'exposition médiatique, une occasion pour elle de changer d'exercice par rapport à la scène, qui l'a fait connaître du grand public.
C'est le seul endroit où je peux me permettre d'écrire de manière presque littéraire. Une chronique, cela va vite mais ici, on peut prendre son temps. C'est même conseillé parce que le public n'a pas 20 ans. (Rires)
Élodie Poux
Un succès fulgurant qui impressionne ses collègues : "Elle a une carrière à l'ancienne. Ce n'est pas un produit lancé par Canal +, TMC ou autres. Son chemin, elle l'a parcouru sur le terrain, et ça a marché", explique Régis Mailhot, humoriste.
Et pourtant, il y a une dizaine d'années, la Nantaise était loin de s'imaginer sur scène. Alors animatrice périscolaire, des cours de cafés théâtre en amateur l'ont persuadé de son potentiel comique, et surtout l'ont amené à changer de métier.
Au début, je jouais et puis je retournais bosser le lendemain matin. Je me rappelle d'une fois où j'ai joué le spectacle avec succès. J'étais encore dans mon adrénaline et puis j'ai pris le tram pour rentrer chez moi parce je bossais à 7h du matin. J'avais l'impression d'avoir deux vies.
Élodie Poux
C'est au Théâtre 100 noms qu'Élodie Poux a joué devant du public pour la première fois, plus de 200 spectateurs étaient sur place : "Pour une première c'est beaucoup", se rappelle Florent Longépé, metteur en scène.
"Je voulais prendre des cours de café-théâtre, le reste c'est du bonus"
"Et après il a fallu aller chercher du public en province et c'est là qu'on voit son caractère. Même quand on remplissait de plus grandes salles elle me disait : moi je voulais juste prendre des cours de café-théâtre, le reste c'est du bonus", se souvient le metteur en scène.
Entre Paris, où elle vit, et la province, où elle joue chaque semaine, le rythme est effréné. Elle revient donc régulièrement dans la région, notamment à Carquefou, près de Nantes : "Pour la petite histoire, c'est ici que j'ai vu mon tout premier spectacle. C'était Michelle Laroque et Pierre Palmade", se souvient-elle.
Un Olympia et le Zénith de Nantes en bouquet final
Devant 800 spectateurs, elle a présenté son dernier spectacle "Le syndrome du Papillon", deux soirs d'affilée. Une heure et demie de show comme sait le faire Élodie Poux, avec un univers prétendument naïf mais avec une bonne dose de cynisme.
La scène a donc changé la vie d'Élodie Poux. À 40 ans, elle garde son sourire tonitruant, ce côté "bonne copine" qui plaît tant au public.
Son premier spectacle va fêter ses 10 ans avec une cerise sur le gâteau : un Olympia, à Paris, et surtout le Zénith de Nantes, le mercredi 11 janvier. Comme un symbole.