Le Voyage en hiver s'est achevé le 1er janvier 2023. Côté public l'accueil a parfois été glacial. L'évènement est loin d'avoir déclenché l'enthousiasme de la version originale. Trop peu de sculptures et d'oeuvres dans les rues et aux abords des monuments de la ville. Jean Blaise, directeur du VAN, reconnait les faiblesses de cette première édition.
"Bien, moins bien, parfois pas bien", Jean Blaise le directeur est réaliste, la première édition du Voyage en hiver n'a pas été un franc succès. Il s'en est ouvert ce mercredi 4 janvier dans notre édition régionale de 12h.
Un public déçu
A peine installées les premières oeuvres étaient déjà décriées, notamment parce qu'elle ne faisaient pas "très Noël" et manquaient de lustres. "Là dessus je ne suis pas tout à fait d'accord. Cet esprit de Noël, c'est quoi ? ", questionne Jean Blaise. "Ce sont effectivement des lumières dans la ville. Nous avons voulu aussi qu'il y ait des sons, des cloches".
La particularité de Nantes c'est que l'on confie toujours à des artistes le soin de travailler la ville. Le travail de Vincent Olinet sur ces lanternes que l'on a vu dans la ville, je le trouve absolument magnifique. Le grand cerf, les angelots sur le portail des Ducs de Bretagne...
Jean BlaiseDirecteur général du Voyage à Nantes
Et pour le patron du VAN, l'essentiel a été respecté, "nous avons travaillé avec des entreprises locales de Carquefou, Sainte-Luce-sur-Loire."
Nous avons essayé d'être créatifs, il faut du temps, de l'expérience.
Jean BlaiseDirecteur général du Voyage à Nantes
Pour autant, le créateur admet des loupés. "Il n'y avait sans doute pas assez de lanternes, de consoles. Parfois, c'était trop haut, trop au dessus de nous. Tout cela, petit à petit, on va le rectifier", promet Jean Blaise.
L'ensemble des pièces sera stockée. "Tout sera multiplié par deux l'année prochaine, il y aura deux fois plus de sculptures. Et puis nous réglerons aussi la question du son. Le travail avec les cloches n'était pas au point. Les gens n'ont pas compris le rituel que l'on voulait créer", admet Jean Blaise. "Un travail qui aura tout de même permis de restaurer le patrimoine en partenariat avec le diocèse", ajoute-t-il.
Un budget de 700 000 euros
Le Voyage en hiver a coûté 700 000 euros. "Sur ces 700 000 euros 180 000 euros sont consacrés aux branchements et aux débranchements que personne ne voit".
Pour Jean Blaise, "ce n'est pas un énorme budget, on ne part pas en vacances à Miami avec, il sert à payer les entreprises. On a aussi créé une équipe pour fabriquer pendant trois mois. Ce sont des financements qui reviennent à la ville".
Toutes les oeuvres seront donc pérennisées. "L'année prochaine, on va s'attaquer à la rue de Strasbourg, au cours des 50 otages. Nous n'avons pas eu assez de temps, ni assez de moyens pour obtenir l'effet que les Nantais attendaient". Ce son de cloche là, pourrait, lui aussi être assez mal compris !