Le garçon de 12 ans, scolarisé à Nantes, a lourdement chuté sur l'arrière de la tête lors d'un malaise survenu après avoir été vacciné contre le papillomavirus sur le temps scolaire. Selon le procureur de Nantes, un "traumatisme crânio-cérébral" lié à cette chute a causé la mort de l'adolescent. La vaccination pourra reprendre dans les collèges de Loire-Atlantique à la rentrée, sauf dans les établissements catholiques, qui suspendent la campagne au niveau national.
Les premières conclusions de l’autopsie ont été rendues publiques. Le décès de l’adolescent, survenu après sa vaccination contre le papillomavirus au collège le 19 octobre dernier, a été causé par "un traumatisme crânio-cérébral après une chute à l’arrière de la tête" a indiqué ce mardi le procureur de Nantes, Renaud Gaudeul, à France Bleu Loire Océan.
La responsabilité du produit vaccinal écartée
Le procureur de la république de Nantes a précisé mardi ne pas disposer "d'éléments permettant d'indiquer que c'est le produit vaccinal lui-même qui serait à l'origine du décès". Une expertise médicale a toutefois été demandée pour déterminer l’origine du malaise.
Des propos qui confirment les conclusions de l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de Loire qui affirme, elle aussi, que le décès de l'adolescent est "sans lien avec le produit vaccinal ou avec un défaut de qualité du vaccin". Une enquête, diligentée par l’ARS, est en cours. Ses résultats sont attendus le 8 novembre.
L'élève était tombé d'une chaise
Cet élève de cinquième, inscrit au collège privé et catholique nantais Saint-Dominique, s’était porté volontaire, avec l'accord de ses parents, pour recevoir une dose de vaccin sur le temps scolaire.
Après l’injection, par précaution, il avait été installé sur une chaise. Pris d’un malaise quelques minutes plus tard, il était lourdement tombé sur la tête. Transporté dans un état grave à l’hôpital, il a succombé à ses blessures une semaine plus tard, le 27 octobre dernier.
La campagne de vaccination reprendra à la rentrée, sauf dans les collèges privés catholiques
Depuis cet incident grave, la vaccination contre le papillomavirus a été suspendue à titre provisoire dans les établissements scolaires de Loire-Atlantique. Mais l’ARS a d’ores-et-déjà annoncé dans un communiqué que "la campagne [de vaccination] reprendra à la rentrée selon un calendrier propre à chaque département".
De son côté, suite au décès de l’adolescent de 12 ans, le secrétariat de l’enseignement catholique recommande aux collèges catholiques sous contrat de "suspendre" la vaccination en établissement scolaire "par motif de précaution".
Mardi, les établissements du réseau de l'enseignement catholique ont choisi de suspendre la vaccination des élèves par précaution.
"Le temps que l'on ait des garanties sur les conditions de sécurité dans lesquelles peuvent se dérouler ces campagnes au sein de nos établissements. Il s'agit de savoir dans quelles conditions matérielles et humaines sont réalisées les vaccins dans le cadre de cette campagne de vaccination"
Marie-Caroline Hamon-Vinet, déléguée générale du réseau de l'enseignement catholique en Loire-AtlantiquePropos recueillis par France Bleu Loire Océan
"L'un des vaccins les plus sûrs au monde"
Lancée le 2 octobre dernier dans tous les collèges de France, cette campagne de vaccination vise à améliorer la couverture vaccinale des Français contre ce virus responsable de cancers chez les hommes et les femmes.
La vaccination contre le papillomavirus n’est pas obligatoire, mais fortement recommandée par le gouvernement, qui vise une couverture vaccinale des élèves de 5ème de 80% d’ici à 2030. Pour se faire vacciner, filles et garçons doivent être inscrits en classe de cinquième, et posséder une attestation d’accord parental.
Mardi, au micro de RTL, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a rappelé que le vaccin, "injecté 300 millions de fois" partout sur le globe, est "l'un des plus sûrs au monde", avant d'ajouter qu"il n'y a pas de risques, sauf les risques qu'on connaît".
Suite au décès de l'adolescent de 12 ans, une enquête préliminaire a été ouverte pour homicide involontaire. Selon le procureur, "cette enquête devra éclaircir les conditions de prise en charge de l'enfant avant, pendant et après l'acte de vaccination".