Relâche en ce premier de l'An pour la plupart des bars et restaurants, des établissements qui vendent de l'alcool dont l'installation est réglementée. La carte dessinée par la préfecture vient d'être rediscutée à Nantes, pour la première fois depuis 10 ans.
Le dossier était sur la table du préfet de la Loire-Atlantique avant l'été, car l'ouverture d'un débit de boissons vendant de l'alcool fort est très réglementée.
À Nantes, cette carte n'avait pas bougé depuis 2013, alors que la ville a beaucoup changé. L'ouest de l'île de Nantes vient de rentrer dans ce périmètre, une réglementation plus contraignante. L'idée ici est de pérenniser les bars existants.
En revanche, l'État et la ville, consultée, aimeraient susciter l'installation de cafés sur trois grands axes en plein centre de Nantes. Des lieux à redynamiser, comme l'allée Duguay-Trouin, en face de la place du Commerce.
"Il n'y a pas de vie de quartier sans ces commerces. Les commerces font partie de l'animation d'un espace privé et public et ça commence par les cafés, ça continue aussi par les restaurants et par les boutiques, explique Gildas Salaün, adjoint à la maire de Nantes et délégué au commerce et à la ville la nuit, c'est tout ça que nous souhaitons. Évidemment, nous souhaitons simplement mettre aussi en évidence ces nouveaux secteurs qui peuvent être justement intégrés et dynamisés par l'activité commerciale".
Ramener de la tranquillité dans l'espace public
Bertrand connaît bien ce quartier. Voilà plus de 20 ans qu'il est installé en face de la place du commerce sur l'île Feydeau. Il sait que la ville a investi 30 millions d'euros pour transformer cette esplanade.
Pour lui, les commerçants du centre restent encore prudents. Ils gardent le souvenir de certaines manifestations violentes dans Nantes.
"Il faut autre chose que des locaux libres et un changement de réglementation pour faire revenir les commerces dans le centre-ville. Attention, les banques aujourd'hui ne prêtent plus sur, un, aussi facilement qu'avant, puisqu'il y a eu beaucoup d'échecs et beaucoup de liquidations judiciaires, et deux, sur des taux qui sont bien différents".
Aujourd'hui, je pense que la préoccupation des exploitants déjà en place est déjà de pérenniser leurs établissements avant d'aller investir autre part.
Bertrand QuefGérant de bar
L'un des paradoxes aujourd'hui, c'est qu'avec ce nouveau plan, la préfecture souhaite, sans le dire vraiment, attirer des bars dans le centre de Nantes pour repousser certains petits trafics et finalement ramener de la tranquillité dans l'espace public.
Le reportage de Cyril Dudon, Charlotte Sebire, Julien Lefert, Christophe Person
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