Samedi 24 septembre, une femme de 40 ans a été frappée et violée par plusieurs hommes près des Nefs, sur l'île de Nantes. Les personnes présumées coupables de ce viol collectif sont des Soudanais. Ce qui attise depuis des discours anti migrants.
Ses agresseurs présumés ont été mis en examen et incarcérés. Quelques jours après les faits, la victime, par la voix de son avocate, a décidé "de sortir d’un silence auquel elle aspire" pour exprimer sa "consternation" face au discours anti migrants qui circule depuis.
"Au choc de l’agression vient pour elle s’ajouter la consternation de ce que certain.e.s s’approprient les faits dont elle a été victime pour stigmatiser les migrants et les désigner comme responsables premiers de l’insécurité qui règnerait dans notre pays en général et à Nantes en particulier" écrit l'avocate nantaise Anne Bouillon.
C. se désolidarise de ces "analyses" qu’elle réfute
Maître Anne BouillonAvocate de la jeune femme violée
"Elle clame son attachement profond et indéfectible aux valeurs humanistes que sont l’accueil de celles et ceux qui cherchent refuge et l’ouverture aux autres. Ce qu’elle a subi et qui l’a perpétré n’y change rien", précise maître Anne Bouillon, précisant que sa cliente "rejette l’amalgame facile et erroné fait entre immigration et délinquance. Elle rappelle que les violences sexuelles et sexistes existent en tous lieux, en tous temps, en tous milieux et par des hommes de toutes origines qui partagent en commun de se sentir autorisés à agresser des femmes".
Elle demande donc que la récupération politicienne du drame qui la touche cesse.
Maître Anne BouillonAvocate de la jeune femme violée
"Ce qu’elle a subi, comme tant d’autres, n’est rien de plus que de la violence exercée par des hommes sur des femmes", conclut l'avocate.