Alors qu'une manifestation doit avoir lieu, ce samedi 1er octobre, à 15 heures à l'appel de l'association S2N, Johanna Rolland a rencontré ce vendredi 30 septembre les représentants des commerçants et les acteurs économiques. La maire de Nantes demande une unité de force mobile de 80 hommes toutes les nuits dans les rues du centre ville. Elle sera reçue ce mardi par Gérald Darmanin, place Beauvau à Paris.
Jamais l'insécurité n'avait autant fait parler. Sur les réseaux sociaux : un emballement sans précédent, des chiffres manipulés, des sondages bidons. Face à cela, plus vraiment le choix, la ville a décidé de communiquer et de mettre la question de la sécurité sur la table. Après la série noire d'affaires criminelles qui se sont déroulées à Nantes ces derniers jours, la maire de Nantes s'est affichée ce vendredi 30 septembre avec les représentants des commerçants.
"Nous faisons bloc"
Johanna Rolland a souhaité montrer la solidarité qui unit élus et acteurs économiques. "Nous faisons bloc", a martelé la maire de Nantes qui exige "une force mobile pérenne et une présence policière continue entre 18 heures et 6 heures en hyper centre". Soit 80 agents.
"Nous avons besoin d'une présence policière dans les quartiers emblématiques"
"Nous avons besoin d'une présence sur ces quartiers qui sont emblématiques, comme la place du commerce, Bouffay, Feydeau, le Hangar à bananes", rappelle Hugues Frioux, vice président de la CCI Nantes-Saint-Nazaire.
Il faut que l'on arrive à assainir complétement ces territoires de façon à stabiliser la mauvaise énergie présente et ramener de la tranquillité aux visiteurs, aux habitants, aux travailleurs
Hugues FriouxVice-président CCI Nantes - Saint-Nazaire
"Du soir jusqu'à 6 heures du matin, cette tranche horaire est très importante mais délaissée. Il y a des manques à ce niveau là, il va falloir les combler. Il faut qu'on arrive avec des forces de police à sécuriser ces espaces temps là pendant lesquels les malfrats œuvrent en tout liberté", ajoute le vice-président de la CCI.
"Casser la spirale de la violence"
"Ce qui se passe est grave. On sait bien que le problème de la sécurité se pose dans toutes les grandes villes françaises. Mais le décrochage à Nantes il est plus marqué qu'ailleurs", constate Laurence Garnier, Sénatrice de Loire-Atlantique (LR), et élue de l'opposition à la ville.
Il y a eu 50 règlements de compte à Nantes depuis le début de l'année. Les agressions sexuelles ont augmenté de 1,8%. Bien sûr il y a des faits sordides. Mais une succession de faits cela s'appelle une statistique. Et les statistiques nantaises sont alarmantes
Laurence GarnierSénatrice LR de Loire-Atlantique
Il n'est pas question d'instrumentaliser qui que ce soit mais simplement d'ouvrir les yeux sur une réalité et de regarder comment on peut agir pour casser cette spirale de la violence et de la délinquance", conclut Laurence Garnier.
Ce samedi à 15 heures une manifestation à l'appel de l'association S2N, Sécurité nocturne Nantes qui regroupe certains commerçants, restaurateurs et cafetiers doit avoir lieu en centre ville de Nantes.
"Nous appelons tout le monde à y participer sans affichage politique", annonce le collectif.