En 2015, le Nantais Yoann Barbereau est arrêté en Russie puis condamné pour pédophilie. Un dossier monté de bout en bout par la Justice russe contre le directeur de l'Alliance française en Sibérie. La Cour européenne des droits de l'Homme vient de condamner la Russie.
Ce 21 juillet, la Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la Russie pour violation de la convention européenne des droits de l'homme dans l'affaire Yoann Barbereau.
En 2015 ce Nantais, directeur de l'Alliance Française en Sibérie, est arrêté par les services secrets russes et torturé. Nous sommes alors en pleine crise diplomatique entre la France et la Russie, ce qui explique cette cabale montée contre le ressortissant français.
Une parodie de justice
On l'accuse d'actes de pédophilie sur sa propre fille. Sur la base d'un véritable Kompromat (en russe, un dossier monté de toutes pièces pour le compromettre), il est condamné lors d'un procès, parodie de justice, à 15 ans de colonie pénitentiaire.
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En septembre 2016, Yoann Barbereau parvient à s'échapper de sa résidence surveillée et à rejoindre la France.
Cette décision de la Cour européenne des droits de l'Homme est la troisième qui vient innocenter le Nantais. En 2020, l'Etat français avait été condamné à lui verser des indemnités pour ne l'avoir pas soutenu lors de cette attaque judiciaire subie en Russie.
Puis c'est Interpol qui retire la notice rouge dans laquelle Yoann Barbereau est répertorié comme criminel fugitif.
Aujourd'hui, Yoann Barbereau vit dans le Finistère. Il avait écrit un livre "Dans les geôles de Sibérie" dans lequel il raconte son arrestation, le procès et sa fuite.