Le lac de Vioreau, à 35 km au nord de Nantes, est la plus grande réserve d'eau douce de Loire-Atlantique. Et elle est temporairement à sec, le temps d'effectuer de gros travaux pour renforcer son barrage. C'est un nouveau décor totalement lunaire que les promeneurs découvrent. Une balade attirante, certes, mais risquée.
Rien, pas une goutte. Le plan d'eau, entièrement vidangé, est aujourd'hui une zone Natura 2000 semi désertique. 180 hectares à sec, ça vaut le coup d’œil, comme en témoignent ces promeneurs : "On est venus par curiosité. Et vu qu'on marche souvent en bord de mer, on s'est dit, que pour une fois, on allait voir ça, tout simplement !".
Une balade attirante mais risquée
"Il y a des risques d'abord pour l'environnement, car ici, on est sur un site classé Natura 2000 avec une faune et une flore fragiles qu'il faut respecter", explique Jean-Luc Séchet, vice-président du conseil départemental de la Loire Atlantique, qui met en garde les promeneurs : "Il y a des risques d'envasement, voire de noyade pour ceux qui s'aventureraient dans les lieux mais aussi des risques liés aux activités de chantiers".
Après les 40 tonnes de poissons déplacés, les millions de m3 d'eau évacués, débute aujourd'hui la rénovation du barrage.
Un édifice en pierre, réalisé au début du 19e siècle
Un édifice aujourd'hui encore indispensable. Sans lui, pas de navigation possible sur le canal de Nantes à Brest. Un patrimoine qu'il va falloir renforcer, étanchéifier, et moderniser.
En attendant, pour la voile, gilets de sauvetages et canoës sont au chômage technique. Et pas la peine de venir en maillot de bain cet été, la remise en eau, qui devrait s'étendre sur plusieurs mois, ne débutera pas avant l'hiver prochain.