La préfecture de Loire-Atlantique a interdit ce lundi 26 février un concert de Freeze Corleone prévu le mercredi 28 février au Zénith de Nantes. Fin novembre, les autorités avaient déjà fait annuler une date de l'artiste au programme de la salle de concerts de Saint-Herblain.
Rien sur le site du Zénith, pas une information. Le rappeur est toujours programmé pourtant la préfecture de Loire-Atlantique vient d'interdire à nouveau le concert du rappeur Freeze Corleone prévu ce mercredi 28 février.
Les productions musicales de cet artiste sont connues pour ses références antisémites et haineuses contre la communauté juive
Préfecture de Loire-Atlantique
Début décembre, une première interdiction avait été validée par le tribunal administratif.
Le concert avait été reporté au 28 février dans l'attente d'une décision du Conseil d'État, saisi par l'avocat du rappeur, mais qui n'avait pas pu statuer, le recours ayant été déposé quelques heures avant la représentation.
"Un contexte géopolitique toujours extrêmement tendu"
"Ce concert du 28 février 2024 en Loire-Atlantique intervient dans un contexte géopolitique toujours extrêmement tendu suite à l'attaque terroriste lancée par le Hamas le 7 octobre 2023 en Israël et dans un contexte de menace terroriste de très haut niveau", écrit la préfecture dans son communiqué.
Mi-février, la justice a validé l'interdiction par la préfecture du Rhône d'un concert de Freeze Corleone à Lyon, au lendemain d'une décision similaire à Lille.
À Paris, la justice administrative avait permis la tenue en novembre de deux dates au Zénith.
Âgé de 31 ans, Freeze Corleone, pseudonyme de Issa Lorenzo Diakhaté, est visé par une enquête préliminaire du parquet de Nice pour "apologie du terrorisme" pour une chanson semblant évoquer l'attentat de la Promenade des Anglais en 2016.
En 2020, Freeze Corleone a déjà fait l'objet d'une enquête, classée sans suite, pour "provocation à la haine raciale" après des clips contenant des paroles telles que "j'arrive déterminé comme Adolf dans les années 30" ou "tous les jours RAF (rien à foutre) de la Shoah".
Dénonçant des "propos racistes inacceptables", son label Universal Music avait annoncé la fin de leur collaboration.
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