Répondant à la question du député Renaissance de Loire-Atlantique Mounir Belhamiti, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a confirmé l'envoi à Nantes de 200 CRS en 2023.
Une compagnie de 200 CRS devrait arriver à Nantes courant 2023 a confirmé ce mardi après-midi le ministre de l'intérieur François Darmanin, en réponse à la question posée par le député de Loire-Atlantique Mounir Belhabiti, lors des questions au gouvernement, à l'Assemblée Nationale.
"La ville ne tient pas ses propres engagements en matière de sécurité"
"Depuis plusieurs semaines, plusieurs mois, Nantes est le théâtre d'agressions et de violences de natures diverses, a déclaré le député nantais. Autant de faits graves qui n'abîment pas seulement l'image de la ville, il pourrissent littéralement la vie des habitants"
La municipalité nantaise, après avoir tenté de minimiser la réalité, en appelle désormais à l'Etat
Mounir BelhamitiDéputé de Loire-Atlantique
"De l'avis même des syndicats de policiers municipaux, la ville ne tient pas ses propres engagements en matière de sécurité, mais la maire de Nantes dénonce aujourd'hui un déficit de moyens de police et de justice. Les Nantais n'y comprennent plus rien, a poursuivi Mounir Belhamiti, Pouvez-vous nous indiquer Monsieur le ministre quelles ont été les évolutions des moyens de la police mais aussi de la justice ces dernières années à Nantes et quelles sont les avancées que le projet de budget 2023 de ces deux ministères permettra de dégager pour le pays et plus spécifiquement pour la sécurité des Nantais?"
Reprenant l'argumentaire du député Renaissance de la première circonscription de Nantes, Gérald Darmanin a annoncé des renforts de police pour Nantes. Mais au passage, le ministre a critiqué la politique de Johanna Rolland, maire de Nantes, en matière de vidéoprotection et d'effectifs de police municipale.
"Comme vous, a répondu Gérald Darmanin au député Mounir Belhamiti, j'ai constaté depuis plusieurs mois désormais une augmentation de la violence dans l'agglomération nantaise singulièrement dans Nantes et dans son centre-ville".
Les faits divers particulièrement ignobles montrent effectivement l'étendue des difficultés que connaît l'agglomération nantaise.
Gérald DarmaninMinistre de l'Intérieur
"Vous me demandez de comparer ce qui est comparable, il y a eu à Nantes 132 augmentations d'effectif de police nationale passant de 677 policiers à 809 policiers dans le quinquennat précédent dont 70 rien que la dernière année".
Puis, le ministre de l'Intérieur a fait un comparatif avec la ville de Montpellier.
"Nous pouvons constater, a-t-il dit, qu'effectivement, si on prend des villes comparables, Montpellier par exemple, quand il y a 339 caméras de vidéos à Montpellier, il n'y en a que 145 à Nantes et lorsqu'il y a 182 policiers municipaux à Montpellier, il y en a 126 à Nantes"
200 CRS
C'est ensuite que Gérald Darmanin a fait cette annonce de renfort de moyens de la police nationale pour Nantes, qui est en fait la confirmation d'une annonce déjà faite au mois de septembre déjà.
"Nous avons décidé pour 2023, a-t-il conclu, l'arrivée d'une unité de CRS de 200 effectifs supplémentaires à Nantes."
Johanna Rolland a rencontré le ministre de l'Intérieur ce mardi après-midi, après les questions aux gouvernement, pour évoquer justement la question des moyens donnés à la ville de Nantes.
Dans un communiqué en fin de journée, le ministère de l'intérieur annonce "l’affectation temporaire d’une unité de force mobile (environ 70 agents), en sécurité publique, à partir du lundi 10 octobre. Celle-ci sera particulièrement affectée au centre-ville et dans les quartiers... de la ville. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a décidé l’installation d’un centre de rétention administratif dans le département de la Loire-Atlantique dans les délais les plus rapides."