À Échirolles, les élèves de l’école Elsa Triolet n’ont plus accès à la cantine depuis le 25 novembre. En cause : un point de deal installé juste devant l’établissement. Une situation inacceptable pour Amandine Demore, maire de la ville qui redemande l’installation d’un commissariat sur la commune.
Près de dix jours sans cantine. Les jeunes enfants de l’école maternelle Elsa Triolet, à Échirolles (Isère), ne peuvent plus se rendre à la cantine. En temps normal, les élèves doivent traverser une passerelle pour rejoindre la salle de l’école Jean-Paul Marat, située juste en face.
Mais, depuis quelque temps, un point de deal s’est installé juste devant l’école. Le personnel a jugé que la situation était trop tendue pour permettre la sortie des enfants. Les parents sont donc invités à fournir le repas des petits, qui déjeunent directement depuis leur école.
Une mobilisation des autorités
Ce n’est pas la première fois que cet établissement se retrouve dans une telle problématique. Au mois de mars dernier, le personnel périscolaire avait exercé son droit de retrait et la cantine avait dès lors été suspendue.
Une opération "place nette" avait ensuite été organisée au niveau de ce quartier. "Cela avait eu le bénéfice de déstabiliser le trafic de stupéfiants sur le moment, mais dans la durée les choses peuvent se réinstaller plus ou moins rapidement", explique la maire d’Échirolles, Amandine Demore (PCF), invitée sur le plateau de France 3 Alpes ce mardi 3 décembre.
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En plus de ces opérations "place nette", un groupement local de la délinquance a été mis en place en 2024 : "On avait réussi à apaiser la situation, mais force est de constater que le point de deal s’est approché et s’est durci", détaille la maire. "Ça me rend malade, quand on touche à ce symbole fort qu’est l’école", s’est-elle indignée.
Pour essayer de trouver une solution, l’élue à rencontrer la nouvelle préfète de l’Isère, Catherine Seguin ce mardi. Cette dernière a alors assuré que la présence de la police serait renforcée sur cette zone. Pour Amandine Demore, hors de question de déménager l’établissement car "l’école a toute la place sur cet espace public, pas le deal".
L’élue a également renouvelé sa demande principale : l’installation d’un commissariat de plein exercice à Échirolles. Selon elle, la ville, particulièrement touchée par le trafic de drogues, a "besoin de retrouver une police de proximité".