Trois seniors nantais de la politique et de la justice et deux Sarthois ont été récompensés par le gouvernement. La promotion 2018 des légions d'honneur compte trois nantais. Voici leur portrait.
Une volonté d'un respect plus strict des critères d'attribution et des valeurs fondamentales du premier ordre honorifique: universalité, mérite, contribution au bien commun
"Retrouver l'esprit" de la plus haute distinction française créée en 1802 par Napoléon Bonaparte, c'était le souhait du Président. Les noms de la promotion du 1er janvier de la Légion d'honneur sont tombés ce dimanche 31 décembre. 336 seront récompensés à partir de ce 1er janvier. Parmi eux, trois Nantais et deux Sarthois sont élevés au grade de chevalier :
Marie-Françoise Clergeau
Née à Nantes, l'ancienne députée PS de Loire-Atlantique, adjointe à Jean-Marc Ayrault du temps de son mandat à la mairie de Nantes est remerciée pour 44 ans de services, sur demande du premier ministre. Marie-Françoise Clergeau a notamment été questeuse à l'Assemblée Nationale.
Dominique Raimbourg
Président d'une commission consultative des gens du voyage, ancien député PS de Loire-Atlantique, ses 41 ans de services l'auront mené jusqu'à la légion d'honneur, à la demande du ministre de la cohésion des territoires. Le fils de Bourvil est avocat de formation, pénaliste au barreau de Nantes. Très marqué à gauche, Dominique Raimbourg a été membre de l'Alliance Marxiste révolutionnaire et du Parti Communiste, avant de rejoindre le Parti Socialiste.
Il est aujourd'hui en charge du dossier épineux de la carte judiciaire.
Christian Cau
39 ans que Christian Cau occupe le poste de président dans plusieurs tribunaux administratifs, et depuis 2013 à Nantes. Il est gradé sur demande du ministre de la justice, après avoir été sous-préfet et commissaire du Gouvernement à la cour administrative de Paris.
Colette Pierre
Après 41 ans de service, la proviseure honoraire, notamment au lycée Bellevue au Mans de 2009 à 2017 fait partie de la promotion 2018 des chevaliers.
Daniel Coquel
Le président du tribunal de grande instance du Mans a été élevé au rang d’officier. Il avait reçu la légion d'honneur pour la première fois (chevalier) 5 avril 2001.
Une distinction politique qui se démocratiserait
93 000 légions d'honneur ont été attribuées. Chaque année environ 3 000 personnes sont distinguées : "tout citoyen français sans casier judiciaire ayant fait preuve de mérites éminents au service de la nation, à titre militaire ou à titre civil. Il faut avoir au minimum 20 années d’activité pour être distingué dans la Légion d’honneur." peut-on lire sur le site dédié à la légion d'honneur. Comment le gourvernement a-t-il procédé au choix ?
La Légion d’honneur ne se demande pas.
Sur consultation des "parlementaires, maires, employeurs, responsables syndicaux ou associatifs, présidents de fédérations professionnelles ou sportives", les ministres tranchent.
Elle reconnaît de plus en plus la place du monde associatif et salarial, les parcours d’origine modeste et la place des femmes grâce à une stricte parité dans chacune des promotions civiles.