Trois infirmières nantaises partiront du 28 décembre 2024 au 28 janvier 2025 pour une mission humanitaire au Togo. Un appel aux dons pour du matériel médical et des financements a été lancé.
Elles se surnomment le trio des Barou’blouses. Baroudeuses et infirmières, Inès, Alexandra et Mélanie décolleront le 28 décembre en direction du Togo pour une mission humanitaire d'un mois.
C’est au centre hospitalier de Nantes que les trois infirmières se rencontrent pour la première fois, il y a trois ans. Très vite, une amitié se crée. L’envie de découvrir d’autres cultures, d’autres façons de prendre soin des populations, les pousse à partir. Neuf mois à La Réunion, trois mois en Guadeloupe et six mois en Guyane.
Direction désormais le Togo.
Une mission au plus près des locaux
Pour cette première expérience humanitaire, les Barou’blouses ont rejoint l’association SSV Togo (Sena au Service des Vulnérables). Créée en 2016, cette association intervient dans plusieurs domaines au Togo, tels que la santé, la construction et l’éducation.
En 2021, l’association lance un projet sanitaire, le but ? Amener l’hôpital vers les villages reculés du pays grâce à une clinique mobile. "Cela va nous permettre de parcourir neuf villages en l’espace d’un mois et soigner des personnes qui ne peuvent pas forcément se rendre à l'hôpital, soit à cause de la distance, soit à cause du coût”, livre Mélanie Youx, infirmière du projet.
En parallèle des soins, les trois infirmières se rendront dans des orphelinats pendant les fêtes de fin d'année afin d'animer des activités et de distribuer des cadeaux. Elles pourront également s’y rendre le jeudi, car ce jour-là, c'est marché, presque un jour férié là-bas, synonyme de repos pour les trois infirmières.
"Le marché de Gapé est un marché qui rassemble chaque jeudi les habitants de plus de 150 villages, ce qui fait que même si les infirmières travaillaient, la population ne serait pas là", explique Degnissode Komlan, vice-président de l’association SSV Togo.
“On a besoin d’aide, ça coûte cher un voyage humanitaire”
Au Togo, la majorité des soins prodigués concernent des plaies chroniques ou des maladies comme le diabète, l’hypertension et le paludisme. Des soins qui nécessitent du matériel médical en nombre et diversifié. Depuis plusieurs mois, les Barou’blouse appellent au don, "on a besoin d'aide, parce que ça coûte cher, mine de rien, un voyage humanitaire."
Pansements, désinfectants, antibiotiques… Inès, Alexandra et Mélanie ont pu compter sur l’aide des pharmacies nantaises. “Beaucoup de patients n’utilisent pas tous les pansements prescrits, donc ils nous les ramènent. Ce sont des choses qui coûtent relativement cher. On est content de savoir que ça peut être utile à des gens qui n'ont pas les moyens d'en acheter.”, confie Aurélie, pharmacienne à Nantes.
Malgré des dons de plusieurs pharmacies, le matériel médical et les financements manquent. Un vide-dressing sera organisé, le dimanche 13 octobre, afin de financer ce voyage et pouvoir répondre aux besoins de la population togolaise une fois sur place.
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