En une heure, il est tombé 40 mm d'eau par m² aux alentours du centre-ville de Nantes, en Loire-Atlantique, dans la soirée du 19 juin. Des images spectaculaires de rues inondées circulent sur les réseaux sociaux. Aucun blessé à déplorer pour l'heure.
Il était presque plus aisé de se déplacer en canot pneumatique qu'en voiture ce mercredi 19 juin en soirée dans certaines rues de Nantes (Loire-Atlantique). Une ville touchée par plusieurs événements orageux d'une intensité exceptionnelle au cours de la journée. En 24h, il y est tombé 71,7 mm d'eau (par m²), contre des normales de saison à 48,5 mm, dont près de 40 mm en une heure rien qu'aux alentours du centre-ville dans la soirée, vers 20h.
Le centre-ville de #Nantes a subi des #inondations au passage de l'#orage diluvien vers 20 heures. Les réseaux d'évacuations des eaux n'ont pas pu évacuer les 40 litres d'eau par m2 tombés en une demi-heure.
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) June 19, 2024
Crédit : Pétronille Duchesne pic.twitter.com/9VNafAcNkD
Les inondations que s'en sont suivies ont généré près de 3 000 appels aux sapeurs-pompiers de Loire-Atlantique tout au long de la journée, essentiellement pour des motifs d’inondation de locaux privés, générant plus de 400 interventions. En dehors de l'agglomération nantaise, les secteurs concernés sont Châteaubriant, Nozay, Abbaretz, Issé, Vallons de l’Erdre, Loireauxence et le littoral de Pornic à La Baule. Aucune victime directe n’est à déplorer en lien avec l’événement climatique.
"J'allais en soirée avec une amie hier soir en passant par un boulevard à proximité du centre-ville", raconte Tiffany. À bord de sa voiture, la Nantaise a été prise de court par les pluies diluviennes peu avant 20 heures.
Les gens avaient de l'eau jusqu'aux genoux, on ne voyait même plus les panneaux et les feux tricolores. C'était assez lunaire comme situation.
Tiffany, Nantaise
"Ça n'arrêtait pas de tomber ! Les essuie-glaces avaient du mal à suivre et on a commencé à s'engouffrer dans des gros trous d'eau. Les voyants de la voiture ont commencé à s'agiter et on a eu peur qu'elle s'arrête brusquement, le capot s'est même relevé." Finalement arrivée à bon port en roulant au pas, la Nantaise a pu poster quelques vidéos sur X (ex-Twitter). "Après la soirée, on a dû prendre le périphérique pour rentrer, le centre-ville a été fermé par la police".
Nantes c’était Vingt Mille Lieues sous les mers aujourd’hui. #orage #nantes pic.twitter.com/OobPk8ND8J
— Tiffany Amisse (@tiffanyamisse) June 19, 2024
Le département de Loire-Atlantique a été placé en vigilance orange pluie-inondation et orages ce jeudi matin, tandis que le Maine-et-Loire est passé en vigilance rouge crue, tout comme la Mayenne. Mardi, celle-ci a également connu un très fort événement orageux. En quatre heures, il y est tombé près de deux mois de pluies, soit 135 mm.
La multiplication des épisodes des fortes précipitations est une des conséquences du changement climatique. Les fortes chaleurs ont en effet tendance à accentuer l'évaporation des océans, dont l'eau s'accumule en grande quantité dans le ciel avant d'être déversée sous forme de pluies sur les terres. Un phénomène d'autant plus problématique dans les zones touchées par la sécheresse, où les sols secs peinent à absorber l'eau rapidement, favorisant les risques d'inondation. Un phénomène également accru par l'artificialisation des sols et les perturbations du cycle de l'eau engendrées par l'activité humaine.