250 personnes ont manifesté à Nantes lundi soir leur soutien aux femmes iraniennes. Réunis devant le château des Ducs, les manifestants sont notamment venus scander le slogan "Femme, vie, liberté".
Les manifestants étaient "entre 200 et 250", selon la police, et portaient des pancartes où l'on pouvait lire: "Nous, Nantais.es soutenons nos soeurs Iraniennes", "Justice en Iran", "Les mollahs à vous de mettre les voiles", ou encore "Police des moeurs ASSASSIN".
"Partout en Iran, tout le monde manifeste, se révolte. Il a beaucoup de violence", a indiqué Shahed, une Iranienne de 40 ans installée en France depuis six ans. Elle explique être "inquiète tout le temps, pour tout le monde", évoquant le sort de sa famille et ses amis en Iran.
Fari Salimy a quitté l'Iran il y a 40 ans pour des raisons politiques. "Le régime (iranien, ndlr), même s'il essaye d'éteindre cette flamme, il ne va jamais y arriver, parce que ça y est, c'est allumé", affirme-t-elle à propos des manifestations dans son pays.
Cécile, une Nantaise de 67 ans, est venue se joindre au mouvement. "C'est un combat de femmes exemplaire. Je pense qu'elles sont d'un courage, mais c'est inimaginable ! Donc, la seule chose que je puisse faire, c'est au moins aller dans ce type de rassemblement".
Un vent de colère en Iran
En Iran, la mort de Mahsa Amini, après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs et de la vertu, suscite un immense mouvement de colère. Des manifestations secouent le pays depuis trois semaines.
La jeune femme de 22 ans avait été arrêtée le 13 septembre à Téhéran pour "port de vêtements inappropriés" par la police des moeurs chargée de faire respecter le code vestimentaire strict en République islamique. Les femmes doivent se couvrir les cheveux et n'ont pas le droit de porter des manteaux courts ou serrés ou des jeans troués.
Mahsa Amini est décédée le 16 septembre à l'hôpital.
Le jour de ses obsèques, le lendemain, dans sa ville natale de Saqqez, au Kurdistan, des femmes enlèvent leur voile et l'agitent en criant au-dessus des têtes. la foule scande "Mort au dictateur", en référence au Guide suprême, l’ayatollah Khamenei.