L'oeuvre de Labeouf, Rönkkö et Turner, un drapeau sur lequel est inscrit "He will not divide us" en opposition à Donald Trump, a subi une attaque au drone à Nantes. Sans succès.
Ce n'est pas la première menace, mais elle est impressionnante : depuis son installation au sommet du lieu unique, le 16 octobre, l'oeuvre signée par l'acteur Shia Labeouf et les artistes Rönkkö et Turneré, est la cible d'attaques régulières.
Deux personnes ont déjà été interceptées en tentant de parvenir en haut de la tour du Lieu Unique. Cette fois ci, la menace est venue des airs : un drone, soulevant un objet en feu, s'est approché à plusieurs reprises du drapeau dans la nuit de mardi à mercredi (25 octobre).
L'action est illégale, pour des raisons d'atteintes aux biens mais aussi parce que l'usage des drones en milieu urbain est très strictement encadré - surtout si il est en feu.
En tant que professionnel agréé, tout survol d'une zone urbaine doit être précédé d'une demande d'autorisation à la préfecture - les règles sont encore plus drastiques pour les particuliers, et les sanctions peuvent aller jusqu'à des peines de prison ferme.
L'installation connait depuis ses débuts des contestations de la part de la mouvance d'extrême droite. D'abord à New-York, à l'élection de Donald Trump, puis à Alburquerque (Nouveau-Mexique), une nouvelle fois à Liverpool (Royaume-Uni). Nantes ne fait pas exception. Relayé par France Bleu Loire Océan, le Lieu Unique indique que l'oeuvre sera maintenue.
L'inscription sur le drapeau, "He Will Not Divide Us", cherche à montrer la forte opposition à l'élection et à la politique de Donald Trump aux États-Unis. L'installation est filmée en continu depuis ses débuts, et la vidéo retransmise en direct sur internet.
L'utilisation d'un drone pour enlever le drapeau a longuement été évoqué sur internet, dans un forum sur le site jeuxvideo.com. "Avec un drone, tu peux sans trop de difficulté trouver un système pour le brûler, le taillader, le recouvrir, le détruire", expliquait par exemple un message posté le 16 octobre relayé par le journal Libération.