Le photo-reporter Loup Bureau, détenu en Turquie pendant 51 jours, a annoncé sur son compte Twitter qu'il ne comparaîtra pas devant la justice turque le 4 avril prochain. L'Orvaltais de 27 ans, accusé d'activités terroristes par la Turquie, considère que son procès est une mascarade.
Loup Bureau n'assistera pas à son procès en Turquie. Le jeune photo-reporter, détenu pendant 51 jours en Turquie à la fin de l'été 2017, a annoncé sur son compte Twitter qu'il ne se rendra "bien sûr" pas au tribunal de Sirnak le 4 avril pour comparaître dans la justice.
Pour ceux que ça intéresse, mon procès en Turquie, et auquel je n’assisterais bien sûr pas, aura lieu le 4 avril prochain à Sirnak.
— Loup Bureau (@LoupBureau) 29 mars 2018
Suspecté d'activités terroristes
Le journaliste indépendant avait été arrêté par les autorités turques au poste-frontière de Habur, à la lisière de l'Irak, fin juillet 2017. Il avait été trouvé en possession de photos le montrant en compagnie de combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), classés organisation terroriste par Ankara. Il est alors suspecté d'activités terroristes et écroué le 1er août 2017, au terme de cinq jours de garde à vue.Il a pu être libéré le 17 septembre, il a depuis regagné son domicile d'Orvault (Loire-Atlantique). Selon lui, le procès qui se tiendra le 4 avril est une mascarade. Depuis sa libération, les autorités turques ont, selon la version officielle, procédé à des analyses de son disque-dur externe afin de trouver des motifs d'inculpation. "c’était bien sûr un prétexte pour continuer mon incarcération n’ayant rien à se mettre sous la dent," traduit le reporter de 27 ans. Les accusations d'Ankara "contre de nombreux journalistes sont absurdes et ne se basent sur absolument rien", conclut-il.