Viol, fusillade, assassinat, alors que les affaires criminelles se sont enchainées cette semaine à Nantes, l'association Sécurité nocturne Nantes organise, ce samedi 2 octobre, une manifestation pour dénoncer l'insécurité et dire stop à la violence. Un appel relayé sur les réseaux sociaux pour un rassemblement citoyen "sans affichage politique". Plusieurs centaines de personnes ont défilé pour dire stop à la violence.
Viol aux Machines de l'Ile, nouvelle fusillade aux Dervallières, policier percuté par un scooter en fuite, exécution à Saint-Herblain. Cette semaine les affaires criminelles se sont enchainées à Nantes, propulsant la ville à la une de tous les titres de presse.
Les réseaux sociaux se sont enflammés, relayant chiffres manipulés et sondages bidons. Dans ce contexte tendu, l'association S2N organise dans le centre ville de Nantes une manifestation pour dire stop à "l'insécurité et à la violence". Le collectif constitué de restaurateurs, de cafetiers et de travailleurs de la nuit appelait à un rassemblement citoyen "sans affichage politique".
Ils sont 200 à attendre sur la place Royale malgré la pluie qui n'arrête pas de tomber. Au sol une pancarte : "Stop à l'insécurité. Quand cela va t-il s'arrêter ? " Voilà en résumé, les mots qui résument le sentiment de ceux qui ont fait le déplacement. Rapidement le nombre de manifestants s' étoffe. Des centaines de personnes se mettent en mouvement.
Emmanuelle fait partie du cortège. "Ma fille s'est faite agressée au couteau il y a trois semaines. Je suis là en soutien pour elle", raconte cette mère de famille qui a du mal à retenir son émotion.
Cet autre nantais est conducteur de bus. Il s'est mêlé à la manifestation . "Depuis 5 ans nous faisons les mêmes demandes, plus de policiers, plus de présence sur le terrain. Et depuis 5 ans, rien a changé. Il faut agir concrètement sur le terrain", explique Laurent Fournel chauffeur et représentant syndical FO à la TAN.
Cette semaine un conducteur a été mis en joug dans le secteur de Bellevue. Tout ça gratuitement. C'est pas possible ! Le collègue a déjà été menacé avec un fusil à pompe il y a quelques années
Laurent Fournel, élu FO Semitan
"Quand on prend le volant, on a la boule au ventre. Sur certaines lignes il y a l'angoisse, la peur qu'il nous arrive quelque chose", poursuit le chauffeur syndiqué.
Des centaines de personnes ont défilé dans les rues de Nantes. Dans le cortège des membres de l'opposition municipale, des élus LR, RN et Renaissance.
Les manifestants se sont dirigés vers l'hôtel de ville pour interpeller la maire de Nantes. Julien Bainvel conseiller municipal et conseiller régional LR les a assurés de "sa détermination".
La manifestation s'est dispersée dans le calme en fin d'après-midi.