Le bras de fer continue entre la société Brangeon et l’association sautronnaise pour la protection de l’environnement et du cadre de vie. Ce vendredi matin, ils étaient une centaine de manifestants devant les locaux du conseil métropolitain de Nantes. Ils sont contre le projet de déchèterie industrielle à Sautron.
" Pas de Brangeon en agglomération " ou bien encore " élus métropolitains défendez vos citoyens", sont des exemples de slogans clamés par les manifestants contre le projet de déchèterie industrielle à Sautron. " Ce projet est scandaleux " souligne l’Aspec qui compte plus de 800 adhérents. Pour cette association de riverains, l’installation de cette déchèterie industrielle, sur l’ancien site d’une carrosserie, au cœur des maisons à l’entrée de la ville, est dangereuse.
Risque sanitaire et environnemental
Avec le passage quotidien d’une centaine de camions, les riverains s’inquiètent des nuisances sonores et olfactives. Ils craignent aussi la pollution de la zone humide et de l’affluent de la Chézine " avec notamment le stockage des batteries au lithium dont les rejets pourraient se déverser dans le ruisseau, malgré la création d’un bassin de rétention ", explique Blandine Vattan, vice-présidente de l’ASPEC. " Nous encourrons des risques sanitaires en cas d’incendie et de fumées toxiques, des menaces pour la santé publique avec la présence d’amiante et de nanoparticules ainsi que l’accès inadapté et accidentogène", poursuit Blandine Vattan.
Permis de construire refusé deux fois
Ce vendredi matin, les manifestants ont voulu interpeller élus métropolitains de Nantes sur la dangerosité de cette installation. Ils voulaient aussi leur rappeler que le Plan local d’urbanisme qu’ils ont voté prévoit la densification du tissu urbain réservé à l’habitat dans cette zone. Interpellé, Fabrice Roussel, 1er vice-président de Nantes métropole leur a répondu que " le conseil communautaire avait voté deux fois contre ce projet de déchèterie industrielle porté par la société Brangeon ".
Marie-Cécile Gessant, la maire de Sautron est vent debout contre ce projet. " J’ai refusé par deux fois le permis de construire. Le dossier est entre les mains de la préfecture désormais ".
Contactée, la société Brangeon dont le siège social est à Mauges-sur-Loire, dans le Maine-et-Loire, n’a pas répondu à nos sollicitations.