Les policiers sont appelés à manifester mercredi midi en France pour dénoncer la "haine anti-flics", une première survenant après deux mois d'affrontements parfois violents en marge de la mobilisation contre la loi travail, notamment dans la cité des Ducs.
Les puissants syndicats de police ont appelé les policiers, hors service et en civil, à des rassemblements statiques dans une soixantaine de villes, dont Nantes.
Le plus important a lieu sur la très symbolique place de la République à Paris, où se réunit chaque soir le mouvement citoyen Nuit debout depuis le 31 mars.
«Casser du flic»
Ces syndicats disent répondre aux attentes de leurs collègues engagés dans le maintien de l'ordre depuis le début des manifestations, au cours lesquelles plus de 350 membres des forces de l'ordre ont été blessés, selon les autorités. Onze d'entre eux l'ont encore été lors d'incidents au cours de la mobilisation de mardi, a affirmé le ministère de l'Intérieur."Je n'ai jamais vu ça", a raconté Arnaud, CRS depuis vingt ans. "Les «casseurs» arrivent par petits groupes, aussitôt rejoints par des dizaines d'autres", a-t-il détaillé. "Ils sont parfaitement organisés, ramassent tout ce qu'ils trouvent et nous canardent. Sans piller, pour casser et casser du flic."
>> IMAGE. Rassemblement devant l'hôtel de police de Nantes