Meurtre de Jonathan Coulom : le tueur en série allemand renvoyé aux assises, vingt ans après les faits

Vingt ans après la mort de Jonathan Coulom, 10 ans, le juge d’instruction a décidé de renvoyer le tueur en série allemand Martin Ney devant les assises. En 2004, Jonathan avait été retrouvé pieds et poings liés dans un étang à la sortie de la ville de Guérande, en Loire-Atlantique.

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C'est un pas de géant qui vient d'être franchi vers la tenue d'un procès dans l'affaire Jonathan Coulom. Le juge d’instruction a décidé de renvoyer le tueur allemand, Martin Ney, devant les assises de Loire-Atlantique. Comme le parquet de Nantes, le magistrat instructeur voit dans ce crime ignoble la signature du pédocriminel allemand.

Après vingt ans d'enquête et un dossier d'instruction comportant des dizaines de milliers de pages, la justice pourrait donc avoir à juger l'un des grands mystères judiciaires de la région, qui avaient secoué la presqu’île de Guérande, au printemps 2004.

L’enfant de 10 ans avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 d’un centre de vacances de Saint-Brevin-les-Pins où résidait une classe d’une petite école d’Orval (Cher). À l'époque, ce sont ses camarades de dortoir qui signalent sa disparition, au petit matin, constatant que le lit où dormait le petit garçon était vide.

S'ensuivent alors des jours, des semaines de recherche pour retrouver l'enfant de 10 ans. Des battues sont également organisées dans la forêt, près des plages. Les résidences secondaires sont toutes fouillées, en vain.

Mort par suffocation ou étouffement

Six semaines plus tard, le corps de l'enfant est retrouvé, entouré d’une cordelette, dans un étang proche de Guérande, à une trentaine de kilomètres de là. L'autopsie conclut à une mort par suffocation ou étouffement. Le cadavre est trop dégradé pour savoir si des sévices sexuels ont été infligés.

L’enquête s'oriente alors vers une piste locale. Les profils connus de pédocriminels dans le secteur sont étudiés. Des appels à témoin sont lancés, mais sans aucun résultat, malgré le travail acharné de la cellule de gendarmerie. 

La piste allemande de Martin Ney

Des années plus tard, en 2018, une piste, envisagée dès le début, ressurgit. Une piste allemande. Celle de Martin Ney. Un homme de nationalité allemande reconnu coupable du meurtre de trois petits garçons Outre-Rhin. Et qui purge une peine de réclusion à perpétuité. Son codétenu affirme qu’il lui a avoué un autre meurtre, en France. Et ce meurtre serait celui de Jonathan.

En 2021, la justice allemande accepte de l’extrader vers Nantes, où l'homme, âgé aujourd'hui de 53 ans, est mis en examen. Mais jamais, il n'avouera être impliqué ni dans l'enlèvement, ni dans le meurtre du petit garçon.

Des dénégations qui n'ont pas convaincu le juge Stéphane Lorentz, qui vient de renvoyer le tueur allemand devant les assises de Loire-Atlantique. Les différentes parties ont reçu l’ordonnance de mise en accusation ce vendredi 6 décembre 2024. Ordonnance qui peut encore être contestée par les avocats de Martin Ney.

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