Migrants à Nantes : la Ville devra assumer seule leur prise en charge

Cet été, 750 migrants s'étaient installés square Daviais à Nantes. Le conseil municipal avait alors voté une enveloppe de plus de 4 millions d'euros pour leur relogement. Johanna Rolland, la maire de Nantes, avait annoncé envoyer la facture à l’Etat. Le Premier Ministre refuse de payer.

Le quotidien Ouest-France l'a annoncé en début d'après-midi. La maire de Nantes vient de recevoir un courrier du Premier Ministre qui lui annonce refuser de rembourser les 4,2 millions d’euros dépensés par la ville de Nantes. Le gouvernement refuse d’indemniser la Ville de Nantes. En septembre, la maire avait décidé d’accueillir les 700 migrants qui campaient dans le centre-ville, dans différents gymnases.

La gestion et l'accueil a alors coûté plus de 4 millions d’euros aux finances de la ville. Une somme que Johanna Rolland avait demandée à l’État de rembourser, puisque la gestion des migrants est de sa compétence.

D'après nos confrères, la réponse du Premier ministre laisse peu d’espoir : « L’engagement de ces dépenses correspond à un choix libre et assumé de la municipalité, a écrit Édouard Philippe, le 29 novembre, à la maire socialiste de Nantes.  Le paiement de certaines d’entre elles serait d’ailleurs contestable : par exemple, la prise en charge de frais de restauration ne se justifie pas pour des demandeurs d’asile qui, par définition, bénéficient de l’allocation pour demandeurs d’asile, qui vise précisément à couvrir ce type de dépenses. »

Johanna Rolland se veut optimiste malgré tout : « Les discussions se poursuivent. La mise à l’abri des migrants est une obligation d’État. Ce serait une aberration que l’on soit à front renversé de l’État de droit. » a-t-elle précisé à Ouest-France.
 

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