Tôt, vendredi 12 juillet 2024, quelques heures après la mort de Jean-Claude Lenoir, président de l'association Salam, dans un accident de la route, 4 personnes exilées trouvaient la mort au large de Boulogne-sur-Mer alors que 56 autres étaient sauvées. En leurs mémoires, une cérémonie a lieu ce samedi 13 juillet 2024 à Calais.
"Le comité directeur et les bénévoles de l'association Salam Nord Pas-de-Calais ont la grande tristesse de vous annoncer le décès de leur président. Nous sommes encore sous le coup de la nouvelle et effondrés. Jean-Claude est tombé à l'eau avec sa camionnette et s'est noyé. Sans doute un malaise. Trop tôt pour dire autre chose que notre peine", annonce Claire Millot, de l'association Salam.
Dans la nuit qui a suivi, quatre naufragés sont décédés devant Boulogne-sur-Mer. Samedi 13 juillet à 18h30 au parc Richelieu à Calais a eu lieu la traditionnelle commémoration pour les naufragés durant laquelle la liste des personnes exilées décédées en Manche - Mer du Nord est déroulée et lue.
Une dame venue se recueillir, martèle non sans émotion : "Il faudrait que ça cesse, c'est intolérable ça. Ce sont des jeunes qui aspirent seulement à une vie meilleure, on ne les veut pas et on les empêche de partir. Résultats ils partent dans des conditions dramatiques, avec des gens qui profitent de leurs faiblesses pour gagner de l'argent. Mais il n'y a pas que les passeurs, il y a aussi l'Etat qui ne fait pas ce qu'il devrait faire."
Une autre abonde : "Moi je me sens toujours impuissante, parce que j'en ai eu dans mon quartier, j'habite sur Calais-Nord et puis on peut rien faire en fait. On peut leur faire un sourire, leur donner de l'eau pour qu'il sente une empathie. Mais s'ils sont là c'est pas pour s'amuser, c'est parce qu’ils peuvent pas faire autrement."
Ce samedi on apprenait que deux hommes avaient été interpellés parmi les naufragés. Selon le parquet, ils sont soupçonnés d'être les organisateurs de cette funeste traversée. Leur garde à vue a été prolongée jusque ce dimanche 14 juillet midi.
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À la suite de ce moment de recueillement, les bénévoles de Salam, accompagnés de tous ceux qui le souhaitaient étaient, "invités à se rendre à pied là où le camion de Jean-Claude est tombé à l'eau. Nous jetterons une fleur dans l'eau et respecterons un nouveau moment de recueillement. Il nous manque déjà terriblement", communique l'association Salam.