Plusieurs centaines de professionnels du secteur de la santé et du social se sont rassemblés ce mercredi 28 septembre à Nantes pour réclamer une revalorisation salariale et alerter sur le sous-effectif dans les établissements de santé.
"Nous sommes là pour l’augmentation et la revalorisation des métiers du social, du médico-social et du sanitaire, pour les établissements privés à but non lucratif", résume Peggy Jehanno, directrice de l'URIOPSS des Pays de la Loire.
A l'appel de huit organisations des métiers de l'humain, plusieurs centaines de professionnels ont manifesté cours des 50 otages, à Nantes, ce mercredi 28 septembre.
"On souhaite défendre un projet de société, de solidarité pour que les personnes les plus vulnérables aient un accompagnement de qualité".
Leurs revendications concernent en priorité la revalorisation des salaires pour l'ensemble des professionnels de ces secteurs, notamment ceux écartés du Ségur de la Santé.
Il faut revaloriser le point d’indice pour rendre nos métiers du soin plus attractifs
Claire Pelletier, responsable SSIAD Clisson
Selon une enquête flash menée sur le 1er semestre 2022 auprès d’un panel d’adhérents (135 établissement/services pour 23 056 personnes accompagnées, suivies, soignées), 4,75 % des effectifs sont à pourvoir au 30 juin 2022, précise le site de l'URIOPSS et le taux d’absentéisme moyen sur la période atteint 8,75 %.
Symboliquement, certains salariés portaient des clés en cartons pour signifier leur ras-le-bol: "On vient remettre la clé aux services de l’Etat et à la préfecture, parce que si on ne peut plus faire notre travail dans de bonnes conditions, on préfère rendre les clés de nos structures", confirme Julien Lemarchand, directeur du Jardin de Cocagne à Angers.
"Notre secteur a été écarté des revalorisations salariales, alors que nos professionnels, éducateurs spécialisés, intervenants sociaux et éducatifs font exactement le même travail: ils accueillent des personnes en difficulté, les accompagnent dans leurs parcours. Ce sont des métiers indispensables au fonctionnement de nos structures", ajoute-t-il.
Une autre revendication concerne la compensation des coûts liés à l’inflation, "qui mettent terriblement en danger les établissements sociaux et médico-sociaux".