L'opération a été menée jeudi 14 novembre à Treillières, dans le nord de Nantes. Une saisie administrative qui a permis de soustraire à leur propriétaire une cinquantaine de chiens. Les chevaux de l'éleveuse n'ont, quant à eux, pas été saisis.
"Les services de la DDTP (Direction départementale de la protection des populations) sont intervenus pour saisir Les chiens du chenil clandestin avec la collaboration et les moyens de la SPA nationale accompagnés par la Gendarmerie nationale de La Chapelle-sur-Erdre", a annoncé jeudi la mairie de Treillières, commune située dans le nord de Nantes.
Ils se sont rendus sur place pour saisir 47 chiens. Une saisie administrative réalisée en attendant une décision de justice annoncée pour décembre.
Alain Royer, le maire de la commune, se réjouit "de cette première intervention qui prend en considération, après plus de deux années de procédures, la condition de ces animaux et la maltraitance qu'ils subissent".
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Une pétition contre l'éleveuse
"Une éleveuse seule, sans moyens matériels ni humains, complètement dépassée par la situation qui ne s’arrête plus et qui ne voit plus la souffrance qu’elle inflige." dénonce une pétition signée par plus de 30 000 personnes.
À Treillières, au nord de Nantes, un collectif de riverains dénonce cette situation depuis des années : une éleveuse qui détient 70 chiens et près d'une quarantaine de chevaux, les maintenant dans une situation sanitaire déplorable.
Plusieurs plaintes contre l'éleveuse ont été déposées. Plusieurs arrêtés ont été pris, sans suite, jusqu'à jeudi matin.
"Trop d'animaux par rapport à l'accueil"
"Mon tort, nous racontait l'éleveuse mercredi 13 novembre, c'est d'avoir trop d'animaux par rapport à l'accueil. J'ai fait mon élevage de chiens à la maison. J'aime mes chiens, je veux que mes chiens vivent autour de moi."
L'éleveuse détient également des chevaux, une quarantaine. Là aussi, elle est visiblement dépassée, avec des chevaux qui prennent de temps en temps la poudre d'escampette et n'ont pas tous les soins nécessaires.
"C'est une affaire qui a démarré en 2019, nous a expliqué Alain Royer, le maire de Treillières. Souvent c'étaient les chevaux en divagation qu'on récoltait les week-ends sur les routes de Treillières et qui posaient des problèmes de sécurité".
"On s'est aperçu rapidement que ces chevaux étaient maltraités", par manque de nourriture et d'eau, "on a verbalisé d'abord par la police municipale. Après, on a saisi la gendarmerie, la préfecture, le procureur de la République".
"À présent, les pouvoirs publics doivent trouver une solution rapide et durable pour protéger les chevaux en souffrance alimentaire et sanitaire", a ajouté jeudi le maire de la commune de Treillières.
Reste désormais à attendre la décision de justice annoncée pour décembre prochain.
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