Hommage à Steve à Nantes : la préfecture interdit tout rassemblement ce samedi dans le centre-ville

Un hommage à Steve est rendu ce samedi à Nantes. De nombreux appels ont été lancés sur les réseaux sociaux depuis l'identification du corps du jeune homme, disparu au moment d'une intervention policière controversée le soir de la fête de la musique. Mais la préfecture dit non.

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"Tous à Nantes pour Steve", "Ni oubli, ni pardon", "Nous demandons des réponses" : plusieurs mots d'ordre appellent à se rassembler ce samedi à 13 heures dans le centre-ville de Nantes. C'est le point de rassemblement d'où partent habituellement le samedi les manifestations des Gilets jaunes depuis l'automne dernier à Nantes. Une marche blanche est également prévue dans la matinée de ce samedi à 11 heures à la grue jaune, sur l'île de Nantes, près de l'endroit où le corps du jeune homme a été retrouvé. 

La préfecture de Loire-Atlantique avait assuré qu'elle n'avait reçu "aucune déclaration de manifestation" pour samedi et qu'aucun organisateur n'avait pu être identifié. Elle l'a réaffirmé jeudi 1er août.

Face à cet "appel à rassemblement d'envergure nationale", elle a décidé, "afin de garantir l'ordre public", "d'interdire tout rassemblement dans une grande partie du centre-ville de Nantes" ce samedi 3 août de 10h à 20h.
Cette interdiction à rassemblement est accompagnée de trois autres arrêtés interdisant :
  • la cession, la vente, le transport ainsi que toute utilisation sur la voie publique d’artifices dans les communes de Nantes Métropole ce samedi 3 août de 10h à 20h ;
  • le port et le transport, sans motif légitime, d’objets pouvant constituer une arme ;
  • l’achat et la vente au détail, l’enlèvement ou le transport de tout carburant dans tous les points de distribution situés dans les communes de Nantes Métropole.
L'avocate de la famille de Steve Maia Caniço, Me Cécile de Oliveira, avait indiqué mercredi qu'elle ne savait pas si les proches du jeune homme participeraient à cet hommage. C'est une possibilité, avait-t-elle expliqué, car "ils sont touchés par leur solidarité".

L'avocate a finalement fait savoir que "la famille ne soutient pas du tout le rassemblement. (Ses proches) n'acceptent qu'un soutien amical, artistique et pacifique", a ajouté l'avocate.
    
Plusieurs appels ont été diffusés sur les réseaux sociaux pour rendre hommage au jeune homme. Interrogée par l'AFP sur la participation des amis de Steve au rassemblement de samedi, l'un d'eux a répondu : "Nous n'y serons pas".

À Paris, un rassemblement est prévu samedi à midi. La marche partira de la place de Clichy, dans le 17ème arrondissement, pour se rendre à la place de la République, dans le 10ème arrondissement.

Après la nuit du 21 au 22 juin, durant laquelle Steve Maia Caniço a disparu alors qu'il assistait à un concert en bord de Loire, les murs de Nantes ont été recouverts d'affiches demandant "Où est Steve ?". Son corps a été retrouvé dans le fleuve cinq semaines plus tard et identifié mardi.

Mercredi soir, à l'initiative d'un collectif citoyen, des affichettes "Où est la justice" ont remplacées celles où on pouvait lire "Où est Steve ?", sur les statues de la place Royale.
Environ 150 personnes se sont rassemblées mardi soir à l'extrémité de l'île de  Nantes, où a été découvert le corps. Mercredi, il n'y a pas eu de rassemblement sur ce lieu, ni sur le quai Wilson où s'est déroulé le concert. 

Depuis l'identification du corps de Steve, différents rassemblements ont eu lieu un peu partout en France.

A Bordeaux, un rassemblement silencieux était organisé au miroir d'eau dès mardi soir. 250 personnes ont également rendu hommage à Steve mercredi matin.A Toulouse, en fin de journée mercredi, environ 200 personnes ont manifesté dans le centre-ville en scandant "Castaner démission" et "la police mutile, la police assassine".

Sur un grand morceau de tissu blanc de plusieurs mètres de long, posé au sol, on pouvait lire "Justice pour Steve. On n'oublie pas, on ne pardonne pas". Des fleurs blanches à la main, Claudie, 62 ans, mère d'"un fils de l'âge de Steve", a exprimé sa "colère" et "son indignation profonde de la manière dont cette affaire a été traitée depuis le début". 

Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées mardi devant le commissariat de police de Besançon.

Parmi les participants, certains sont venus avec des pancartes demandant "Justice pour Steve".
 
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