C'est le 26 avril que l'enquête publique s'est achevée et c'est ce week-end que 109 élus, pour la plupart de l'opposition, ont demandé dans une lettre adressée à Agnès Buzyn de "réétudier le dossier"
Tant dans la communauté médicale, que la société civile, le projet de transfert du CHU de Nantes n'a jamais fait l'unanimité. Les élus de l’opposition disent y avoir participé activement en apportant des contributions précises et techniques. C'est dans un mois que l'on connaîtra les conclusions des rapporteurs dont, soit dit au passage, l’avis n'est que consultatif.
Pour alerter de l'urgence du dossier, 109 élus de Loire-Atlantique ont donc adressé une lettre à la ministre de la Santé. Parmi les signataires Christophe Priou, Sénateur de la Loire Atlantique, Laurence Garnier, Conseillère régionale et cheffe de file de l’opposition nantaise, Marc Renaume, Conseiller municipal de Nantes.
Encore des interrogations sur le choix du site
Depuis le début le site pose, pour beaucoup, un problème majeur. Dans cette lettre il est écrit:
Par ailleurs, comme "seuls 15% de ses patients sont Nantais" comment, demandent les élus, "le CHU de Nantes, établissement d’excellence", va accueillir "les habitants de notre département et de notre Région, et non seulement ceux de l’agglomération nantaise."Au-delà des questions avérées d’inondabilité, d’importantes difficultés géotechniques liées au sous-sol lui-même pollué sur lesquels de nombreux experts se sont prononcés, la question de l’accès aux soins nous préoccupe et préoccupe nos habitants.
Problème de l'accessibilié
Le choix du site, coincé au Sud Ouest de l’île de Nantes, entre les deux bras de la Loire, au coeur d’une ville centre déjà saturée par les flux automobiles, ne nous semble pas à même de garantir un accès aux soins facile et rapide pour les habitants de nos territoires, en dehors de ceux du centre-ville.
Les élus demandent que soit étudié un projet "moins onéreux, plus moderne, performant, et accessible à tous".
Marc Reneaume, Conseiller municipal LR de Nantes, estime que "le projet n'est pas irreversible" contrairement à ce qui est avancè du côté de Nantes Métropole. Et devant la "passivité" du ministère de la Santé peu enclin à débattre sur ce projet présenté comme "acquis", par Nantes, il fallait dire que l'alternative Saint-Herbalin sur 50 ha, reste encore une solution.