La filiale d'Air France a réuni ce matin un CSE (comité social et économique) extraordinaire pour informer les personnels de sa décision de réduire l'emploi de 2700 à 1300 salariés.
Plusieurs dizaines de représentants du personnel de la filiale régionale d'Air France Hop! se sont rassemblés vendredi matin devant la grille cadenassée du siège de la compagnie à Bouguenais près de Nantes à l'occasion d'un comité social et économique extraordinaire au cours duquel la direction a détaillé un plan de suppression de plus d'un millier d'emplois.
Selon les chiffres communiqués aux syndicats, le plan de la compagnie prévoit 1022 suppressions d'emplois (en équivalent temps plein) dont 328 PNT (pilotes), 286 PNC (Stewart et hôtesses), 291 personnes à la maintenance, 119 salariés des services supports administratifs.
Pour les syndicats qui raisonnent en nombre de personnes, les chiffres se situent plutôt aux environs de 1300 salariés touchés par ces suppressions de postes.
Plusieurs cadres n'ont pu accéder en raison du portail cadenassé et d'un feu de palettes et de pneus allumés par les
manifestants.
Un seul représentant des salariés est entré pour participer à la réunion, Joël Rondel, le secrétaire du CSE (CGT). Les représentants du personnel ont décidé unanimement de ne pas participer à cette réunion lors de laquelle la compagnie a détaillé son plan, afin de protester contre la "disparition programmée" de HOP !
"Aujourd'hui on dénonce les 1022 suppressions d'emploi, on dénonce l'arrêt de certaines lignes, on dénonce le transfert d'activité de notre périmètre vers Transavia" (compagnie low-cost), a expliqué M. Rondel.
Deux sites de maintenance devraient fermer à Morlaix et Lille.
La suppression des effectifs dans cette filiale, née en 2013 de la fusion des compagnies Brit Air, Régional et Airlinair, devrait atteindre 40% des effectifs. Les syndicats voient mal comment un PLV, Plan de Départs Volontaires, permettrait d'éviter des licenciements secs avec un tel niveau de suppressions de postes.