Violences sur les forces de l'ordre, stupéfiants, port d'arme prohibé : 14 interpellations ont eu lieu le 14 avril à Nantes, en marge des manifestations. Sept personnes comparaissent dès lundi.
La police de Nantes a communiqué les suites judiciaires des manifestations du samedi 14 avril, organisées dans le centre-ville. Contre la législation par ordonnance, voulue par le gouvernement Philippe, et en soutien aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes, près de 7 000 personnes ont défilé dans l'après-midi.
Des heurts avec la police ont été signalés dès le milieu d'après-midi. Toutes les interpellations ont eu lieu après 18 h 40, jusqu'à 21 h, quand trois personnes sont interpellées sur le quai de la Fosse, pour violences.
A part une infraction à la législation sur les stupéfiants, et une interpellation pour port d'arme prohibé (un couteau papillon), l'ensemble des suites judiciaires concernent des violences sur les forces de l'ordre.
Sept personnes comparaissent lundi après-midi au tribunal de Nantes, dans une procédure de comparution immédiate. Deux mineurs ont été déférés devant le juge des enfants, deux autres personnes font l'objet d'une convocation devant un officier de police judiciaire. Le dernier interpellé à été libéré, sans qu'aucune suite judiciaire ne soit donnée.
Plusieurs placement en détention provisoire
Au tribunal correctionnel de Nantes, les décisions se sont enchaînées après une après-midi de comparutions immédiates. Relaxes et demandes de placement sous contrôle judiciaire avaient été demandées par les avocats de la défense. Le procureur a lui requit des peines de détention systématiques.
Deux détenus avaient demandé un renvoi de leur procès, le temps de préparer leur défense. L'un d'entre eux est placé en détention provisoire, l'autre est placé sous contrôle judiciaire. Il aurait jeté des pierres pendant la manifestation, sur la place de la Petite Hollande à Nantes.
Un troisième, venu en famille et accusé d'avoir renvoyé vers les CRS des capsules de gaz lacrymogène, est condamné à 6 mois de prison avec sursis. Un autre, responsable d'une "tape" sur le casque de deux CRS, est condamné à 5 mois de prison avec sursis.
5 mois de prison avec sursis également pour un jeune homme de 19 ans, accusé d'avoir renvoyé des capsules de gaz vers les policiers. Il expliquait de son côté l'avoir envoyé vers un coin où il n'y avait personne, selon un journaliste de Presse océan.
Les deux autres prévenus sont placés sous contrôle judiciaire, avec des procès renvoyés aux 22 et 24 mai. Le tribunal n'a pas suivi les réquisitions du procureur, qui demandait de la détention à chaque affaire. Seul l'un d'entre eux, un Anglais résidant sur la ZAD, a été placé en détention provisoire en attendant son procès.