Plus de cinquante véhicules incendiés, huit bâtiments visés dont un lycée professionnel et une station service... Les violences urbaines se sont poursuivies dans la nuit de jeudi à vendredi, touchant de nouveaux quartiers, ainsi que la voiture personnelle de Joanna Rolland, la maire de Nantes.
Pas d'affrontements entre les participants à la marche blanche et les forces de l'ordre, dans la soirée du jeudi 5 juillet, mais 52 véhicules brûlés dans la nuit, parmi lesquels la voiture personnelle de la maire de Nantes, Johanna Rolland.
Les violences urbaines se sont poursuivies la nuit dernière, s'étendant à de nouveaux quartiers, du Bout des Pavés et de la Bottière notamment. Le Breil, lieu de la manifestation en hommage au jeune de 22 ans tué par un policier mardi soir, a été épargné. Mais des rassemblements d'individus, notamment une cinquantaine aux Dervallières et quelques uns à Bellevue, ont donné lieu à des lancés de projectiles sur les forces de l'ordre, présentes pour sécuriser ces quartiers.
Dans la nuit, quatre personnes ont été interpellées, dont un mineur de 14 ans en possession de substances inflammables.
Mais c'est au nord-est de Nantes que les dégâts ont été les plus spectaculaires : une station service a été incendiée, ainsi que le lycée professionnel Léonard-de-Vinci, où la loge du gardien s'est embrasée après avoir été touchée par un engin incendiaire.
Dans le quartier du Vieux Doulon, un bar tabac et un magasin informatique ont également été détruits par les flammes.
Comme la veille, un véhicule de police a été visé par un cocktail molotov dans la cour du commissariat de Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes.