Quatre hommes ont été interpellés, ce mardi 20 juillet, pour avoir égorgé deux moutons, sur un grillage, rue du Bois de la Musse, dans l'est de Nantes, dans le cadre de l'Aïd-el-adha, '"la fête du sacrifice".
Quatre hommes étaient en train d'égorger deux moutons, accrochés le long d'un grillage, rue du Bois de la Musse, à l'est de Nantes, lorsque la police de secteur les a surpris en flagrant délit, ce mardi 20 juillet, en fin de matinée. "Les quatre hommes, âgés de 19 à 36 ans ont été placés en garde-à-vue", indique la direction départementale de sécurité publique (DDSP).
Qu'est-ce que l'Aïd-el-adha, "la fête du sacrifice" ?
Ce geste a eu lieu lors de l’Aïd-el-adha, "la fête du sacrifice", également appelée Aïd-el-kébir, "la grande fête", qui marque la fin de la période du pèlerinage à la Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam. Les musulmans qui le peuvent y sacrifient un animal après la prière collective, en référence au sacrifice que Dieu a demandé à Abraham pour éprouver sa foi. En France, il s’agit généralement d’un mouton ou d’une chèvre pour les musulmans originaires du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest et d’un veau pour ceux originaires de Turquie. Selon la tradition, le premier tiers de la viande doit être donné à ceux qui vivent dans le besoin, le deuxième tiers aux amis et aux voisins (musulmans ou non) et le troisième tiers à la famille.
Le sacrifice en dehors des abattoirs constitue un délit
"Cette fête est un moment important de partage et de convivialité, qui s’accorde avec la liberté de culte assurée par notre Constitution", atteste le ministère de l'Agriculture qui précise qu'elle se traduit en France "par l’abattage de plus de 100 000 moutons". Les sacrifices d'animaux doivent toutefois être réalisés dans des abattoirs aggréés par l'Etat, "dans le respect des réglementations relatives à la sécurité sanitaire des aliments, à la santé, à la protection animale et à la protection de l’environnement : l’abattage des animaux en dehors des abattoirs est interdit et constitue un délit", peut-on lire dans le guide pratique réalisé par les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur.
Ce délit est passible de 6 mois d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende, selon l'article L. 237-2 I du code rural.