A Nantes, le consulat d'Algérie représente 40.000 ressortissants algériens vivant dans le Grand Ouest. Depuis le 29 avril, 15 000 électeurs expatriés sont appelés à élire leurs députés, pour un pays en pleine transition.
Ils ont ouvert dès le week-end dernier. 6 bureaux de votes dans le grand ouest, pour permettre aux 15 000 expatriés algériens d'exprimer leurs suffrages, des Deux Sèvres au nord de la Bretagne.
Pour 5 ans, ils élisent les 462 députés, de l'Assemblée Nationale Populaire d'Algerie.
9 partis sont en lice, parmi lesquels le FLN, Front de Liberation Nationale, quasiment majoritaire depuis 1962. Après une campagne plutôt atone, ce scrutin ne devrait pas renverser le rapport de force, qui voit le président Abdelaziz Bouteflika conserver le pouvoir, malgré une maladie qui le rend presque invisible depuis 2013... Alors que la moyenne d'âge du gouvernement est de 62 ans.
Malgré tout, les algériens de France semblent être motivés, comme en témoigne cet homme croisé à la sortie des isoloirs. "Il faut que ça change, c'est tout." Quant à l'abstention en Algérie, annoncée comme massive chez la jeune génération, une jeune femme nous répond "Je trouve qu'ils devraient donner leur avis. Sinon, comment on va changer les choses, si on ne dit pas ce qu'on a à dire. C'est très important de voter, c'est un devoir."
Des appels au boycott
Sur les réseaux sociaux de jeunes algériens ont appelé au boycott de ces élections, car ils aimeraient être entendus en dehors des périodes électorales. Le consul d'Algérie à Nantes, Abdelmadjid Draïa, tempère les choses :"C'est comme dans tous les pays du monde. On a la transparence la plus totale. La liberté de voter ou pas, c'est un acte volontaire. C'est comme ici, en France, beaucoup de gens vont boycotter l'élection présidentielle, alors que c'est très important. Donc je trouve que c'est tout à fait normal qu'il y ait des gens qui boycottent, d'autres qui votent."Lors du dernier scrutin, en 2012 le taux de participation en France avait été de 65% contre, 42,9% en Algerie
►Voir le reportage d'Evelyne Garcia et Dominique Le Mée